[BorderLine] Sécheresse : comment fixer la ligne de partage des eaux ?

RENCONTRE-DEBAT | Ce n’est un secret pour personne : à court et moyen termes, l’eau va manquer. Déjà, sur certains territoires français, à l’image des Pyrénées-Orientales ou de Mayotte, cette raréfaction n’est plus une projection mais une réalité. Dans ce contexte, de nombreuses tensions surgissent quant aux stratégies à déployer. Ici, c’est la question des solutions à promouvoir qui fait débat qu’elles aient pour finalité le stockage via des retenues, l’optimisation de la ressource avec la ré-utilisation des eaux usées ou le dessalement de l’eau de mer. Là, c’est la question des usages qui suscite le conflit, dans un affrontement entre nécessités humaines, activités agricoles, utilisations industrielles, énergétiques ou touristiques, sans oublier la préservation des milieux naturels. La gouvernance de l’eau, insoluble débat ?
Pour en débattre, la Mission Agrobiosciences-INRAE et le Quai des savoirs ouvrent la discussion avec une nouvelle rencontre BorderLine et proposent de renverser la perspective. Plutôt que de débattre de la nécessité de chaque usage ou de la pertinence de chaque technique, reprenons donc les échanges à leur source : quels principes guident la gouvernance de l’eau ? A quelles conditions penser une ligne de partage (démocratique) de l’eau ? Existe-t-il des expériences en la matière, et avec quels atouts et limites ?
Sur inscription (fortement recommandée) avant le mercredi 18 juin au soir.
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DISCUSSION entre
- Sara FERNANDEZ, chercheuse au sein de l’UMR AGIR à INRAE, spécialiste en géographie sociale de l’eau. Elle a coordonné avec Rémi Barbier l’ouvrage « Idées reçues sur l’eau et sa gestion » (Ed. Le Cavalier bleu, 2024).
- Bruno LION, directeur du LIA-GIP, Groupement d’intérêt public « Lien, Innovation et Agroécologie », responsable du Pôle Innovations publiques.
- Raphaël MORERA, chercheur au sein du Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS), spécialiste en histoire environnementale de l’époque moderne, auteur notamment de « L’assèchement des marais en France au XVIIe siècle » (PUR, 2011) et de « Une histoire au fil de l’eau » (Ed. de l’EHESS, 2024).
SUIVIE D’UN DEBAT AVEC LE PUBLIC
A l’heure du changement climatique et face à la raréfaction de la ressource en eau, de plus en plus de collectifs tentent de (re)définir un partage équitable et démocratique de l’eau. C’est votre cas ? Alors participez à notre appel à contributions. Ouvert à tous les acteurs - institutionnels, associatifs, chercheurs, syndicats, élus – et toutes les paroles, celui-ci a pour objectif de recueillir différents retours d’expérience en la matière, pour mieux préparer l’animation de la rencontre.
Pour partager votre expérience, répondez à ces trois questions
* Pourriez-vous présenter brièvement votre initiative ?
* Quel a en été le déclencheur ?
* Quels en sont, selon vous, ses atouts et ses faiblesses ?
Envoyez-nous vos contributions avant le mercredi 11 juin 2025 en une page et demi maximum (6000 signes max) à [email protected]. Après validation, celle-ci sera publiée sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences-INRAE.
A retrouver sur le site de la revue Sesame, une source abondante d’articles sur l’eau (gestion de l’eau à Mayotte, stress hydrique, extraction et stockage, oasis, imaginaires de l’eau, pollutions...) : https://revue-sesame-inrae.fr/tag/eau/
Borderline : Les limites en débat dans les champs des sciences et du vivant

Depuis 2021, la Mission Agrobiosciences-Inrae a initié aux côtés du Quai des Savoir un nouveau cycle d’échanges pluriannuels. Son fil rouge ? Explorer les champs de tension qui s’exercent aujourd’hui autour de l’idée des limites, qu’elles soient frontière géographique, borne des savoirs, seuil éthique ou finitude des ressources. Des espaces intermédiaires souvent flous, que les uns souhaitent annihiler quand d’autres les voudraient inviolables. Saisir les états-limites qui traversent les champs des sciences et du vivant, c’est ce que propose BorderLine. Des débats accessibles gratuitement à tous les publics, laissant une large part aux échanges et aux regards croisés, pour instruire collectivement les points de frictions et les voies possibles, sans partis pris ni évitements. Il donne lieu, à l’issue de chaque rencontre, à la réalisation d’un podcast disponible sur toutes les plateformes d’écoute et ou d’un replay vidéo.

Le Quai des Savoirs. Un allié naturel puisque ce centre culturel de la métropole toulousaine consacré aux sciences, aux innovations, et à la création, invite à reprendre la main sur nos futurs par l’exploration des enjeux des recherches contemporaines et des différents récits prospectifs en cours. Expositions immersives, ateliers de pratique pour petits et grands, spectacles, rencontres publiques, publications numériques, résidences d’artistes… le Quai des Savoirs déploie toute une panoplie d’interactions entre les citoyens, les chercheurs, les créateurs, et les décideurs. En s’associant à la mission Agrobiosciences-INRAE pour interroger les limites en débat dans les champs des sciences et du vivant, il contribue à partager les savoirs, animer le débat public et imaginer des futurs désirables.