L’agriculture urbaine, entre terrains d’entente et champs de tension.
Depuis peu, les nouvelles demandes sociales en matière de nature, d’alimentation et de qualité de vie poussent les agglomérations à porter un regard plus attentif aux espaces cultivés qui les environnent et à se réintéresser aux rôles que pourrait remplir l’agriculture dans et pour les villes. Si l’on perçoit bien les avantages réciproques que peuvent en tirer les citadins et les agriculteurs - reconstruire des liens, retrouver une fonction nourricière, stimuler les circuits de proximité...- on en mesure moins les conditions réelles de mise en oeuvre et les contraintes à dépasser. En poussant le trait, les systèmes agricoles ne risquent-ils pas de se dénaturer pour correspondre à l’imaginaire des villes ? Comment faire pour réussir cette révolution culturelle et culturale qu’exige l’agriculture urbaine ? Les réponses éclairantes, et parfois étonnantes, des trois intervenants conviés à cette table ronde co-organisée par la Mission Agrobiosciences et l’Ecole nationale supérieure d’agronomie de Toulouse, dans le cadre de l’Unité d’enseignement "Initiation au développement durable" :
Serge Bonnefoy, secrétaire technique du réseau national Terres en Villes ; Pierre Donadieu, professeur à l’Ecole nationale supérieure du paysage ; et Xavier Laureau, président de la grappe d’entreprises Le Vivant et la Ville, et co-dirigeant des Fermes de Gally.