19/05/2011
Les Actes des 16e Controverses de Marciac. Mai 2011
Mots-clés: Politiques

Agriculture : nous devons changer de paradigme ! (publication originale)

A. Van Den Brand. © P. Assalit

La Mission Agrobiosciences poursuit la publication des Actes des 16e Controverses de Marciac - "La Méditerranée au cœur de l’Europe : sonder les fractures, dévoiler les failles, révéler les accords", qu’elle a co-organisées en août 2010 avec la Communauté de Communes Bastides et Vallons du Gers.
Invité à intervenir le dimanche 1er août, le président du Groupe de Bruges, Arie Van den Brand livrait une réflexion sur les enjeux qui se posent désormais à l’Union européenne, dans le champ de l’agriculture. Alors que certains ont le sentiment de vivre une période de confusion où s’affrontent différentes postures, Arie Van Den Brand préfère, tout au contraire, "considérer ce désordre apparent comme les prémices d’un changement de paradigme". Si, jusqu’alors, c’est la modernisation technologique qui prévalait dans le champ de l’agriculture, il convient désormais de passer à un autre modèle : la modernisation écologique. Une réflexion qui aborde de fait, par les pistes qu’elle explore, nombre de questions qui se posent à la veille de la réforme de la PAC.

Agriculture : nous devons changer de paradigme !

Arie Van Den Brand. Avant toute chose, puisque c’est en tant que président du Groupe de Bruges que je suis présent à ces journées, j’aimerais dire deux mots sur cette initiative. Le Groupe de Bruges est un groupe de réflexion, créé il y a une quinzaine d’années par Edgard Pisani et Bertrand Hervieu. Il s’agit d’un «  think tank » indépendant et non partisan, composé de chercheurs spécialistes des questions agricoles, d’anciens leaders paysans mais aussi d’anciens ministres et même… d’un futur commissaire européen [1] . Chaque année, nous nous réunissons dans un pays différent de l’Europe – Roumanie, Albanie pour les précédentes éditions – pour débattre du futur de l’agriculture. Nous avons dégagé, au fil de nos échanges, trois pistes, basées sur ce que l’on nomme dans le Nord, le "triple P" : Peuple, Profit, Planète. A mon sens, ces trois aspects doivent être au cœur de la prochaine Politique agricole commune (PAC) et, plus largement, de la réflexion sur l’avenir de l’agriculture.

Géopolitique, environnement, emploi : trois enjeux au cœur de la PAC
Ces aspects trouvent leur source dans le constat suivant. Tout d’abord, Sicco Mansholt [2], dont je fus l’un des élèves, a toujours affirmé que l’agriculture et la politique agricole étaient les parents pauvres des questions géopolitiques, en ce sens que leur poids était sous-estimé. Pourtant, selon lui, il y a une relation directe entre la paix et la sécurité alimentaire. Cette interconnexion est un aspect fondamental trop souvent oublié dans les débats nationaux et européens, au sein du Parlement.
Ensuite, nous avons actuellement le sentiment de traverser une période de confusion et de paradoxes. Tout au contraire, je crois que nous devons considérer ce désordre apparent comme les prémices d’un changement du paradigme qui a dominé jusqu’à aujourd’hui l’agriculture européenne. Si le leitmotiv qui définissait le mieux la politique agricole des cinquante dernières années était l’expression "modernisation technologique" de l’agriculture, c’est celle de modernisation écologique qui s’impose à l’avenir. Ecologique mais aussi sociale. Car il ne faut pas évincer de l’équation la question de l’emploi. Ce sera mon troisième point.
Ainsi, de même que le caractère géopolitique de l’agriculture a été sous-évalué, l’emploi ne figure pas dans le texte fondateur de la genèse de la PAC - le traité de Rome. Qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, tous les politiques ont accepté que la mise en œuvre de la PAC s’accompagne, dans les années 1970, d’un exode rural important et d’une diminution importante du nombre d’agriculteurs. Nous ne sommes plus à l’époque des Trente Glorieuses. Le contexte diffère désormais : il est politiquement impossible de faire l’impasse sur l’emploi en milieu rural.

Y a du changement dans l’air
Pour aborder ce changement de paradigme, je prendrais l’exemple des Pays-Bas. Des années 60 aux années 90, l’agriculture des Pays-Bas représentait LE modèle de modernisation technologique. Pour étudier ce dernier, on venait de partout en Europe, y compris de France. Quoi qu’ils en disent, les français ont toujours été curieux de voir ce modèle productiviste. Ils avaient à son égard, le même type de rapport que celui que l’on peut avoir avec les « porno shop » : on est contre mais on veut tout de même jeter un coup d’œil…
Eh bien permettez-moi de vous dire Messieurs les Français que les Pays-Bas, sous la pression de la société civile, des associations écologistes, de protection des animaux, de développement, sont en train de fermer ce type d’échoppe pour en ouvrir d’autres de nature bien différente. En d’autres termes, les Pays-Bas sont en train de délaisser le modèle productiviste pour entrer dans la modernisation écologique. Ils tentent ainsi de donner une nouvelle légitimité à l’agriculture. Si la politique menée par le Ministère de l’agriculture des Pays-Bas peut apparaître confuse, ce dernier donne des signes en faveur d’un changement de paradigme. Par exemple, les repas servis à la cantine du Ministère sont préparés avec des aliments issus de l’agriculture biologique. Le Ministre de l’agriculture a demandé à ses homologues de faire de même dans leurs propres ministères, pour qu’en 2012, tous les repas servis dans les cantines soient bio.
On observe la même chose en Allemagne et en Scandinavie pour ce qui concerne la restauration collective des institutions publiques – les hôpitaux, les maisons de retraite ou encore les prisons.
Du côté de l’Union européenne, on sent poindre également une volonté de changement. Dans le dernier débat auquel j’ai assisté à Bruxelles, les termes les plus fréquemment employés pour désigner la PAC n’étaient plus uniformité et quantité, comme ce fut le cas pendant de nombreuses années, mais qualité et diversité. Il y a donc une réelle volonté de ré-orienter les objectifs de cette politique.

S’inspirer du modèle de l’agriculture biologique
Dans cette perspective, nous pensons au sein du Groupe de Bruges que l’agriculture biologique constitue le meilleur laboratoire pour expérimenter ce que pourrait être la démarche de développement durable dans l’agriculture conventionnelle. Ce type d’agriculture est clairement défini dans une charte ; il fait l’objet d’un contrôle rigoureux et d’une certification, au sein de l’Union européenne tout du moins, ce qui soulève par ailleurs la question de la définition de règles communes concernant l’agriculture biologique au niveau mondial.
D’ailleurs, les industries agroalimentaires réfléchissent elles aussi, dans leurs départements recherche & développement, à d’autres pistes de production. C’est notamment le cas de l’entreprise « Dole » qui s’est récemment rapprochée des producteurs d’ananas issus de l’agriculture biologique, au Costa Rica. Le Costa Rica est le premier pays exportateur d’ananas frais dans le monde. Mais les techniques agricoles employées jusqu’à présent sont extrêmement nocives pour les sols [3], lesquels s’épuisent peu à peu. 4% de la surface agricole consacrée à la culture de l’ananas disparaissent chaque année posant de fait la question de la pérennité, à moyen terme – 25 ans – de la méthode de production actuellement employée. Voilà pourquoi les recherches se tournent désormais vers les modèles de l’agriculture biologique pour développer d’autres modes de production.
Revenons aux Pays-Bas. Lors du congrès national de l’agriculture biologique, le président de la FNSEA hollandaise a affirmé avoir besoin de ce mode d’agriculture. La raison en est simple. L’agriculture biologique a pour principe de base la fertilité des sols et la vitalité des plantes et des animaux. Or, les Pays-Bas sont confrontés, dans le Nord, à des problèmes considérables en matière de santé animale. Dans les secteurs porcins et avicoles, l’utilisation d’antibiotiques a doublé en l’espace d’une dizaine d’années seulement, ce qui pose question en termes de santé publique. Je ne sais pas comment cela se passe en France, mais dans les pays du Nord de l’Europe, l’utilisation croissante d’antibiotiques dans l’élevage est l’objet de nombreux débats entre les ministres en charge de l’agriculture et de la santé.

Il faut diversifier les pistes de recherches agronomiques
Nous avons, hier après-midi, évoqué la recherche scientifique et agronomique et ses orientations futures. A mon tour, j’aimerais faire plusieurs remarques.
La recherche et l’innovation peuvent prendre des voies différentes, des plantes génétiquement modifiées (PGM) à l’amélioration variétale par croisements. Avec les PGM, on peut probablement accroître considérablement la production de blé, de 1000 à 8000 kg/hectare. C’est là l’argument avancé par les défenseurs de cette technologie : compte-tenu des perspectives démographiques [4], il faut accroître la productivité agricole. Mais faut-il, pour ce faire, privilégier les PGM plutôt que d’autres voies agronomiques, comme par exemple, le croisement variétal ? Certes, le gain de la productivité attendu avec ce système peut sembler moindre - 1000 à 2000 kg/hectare – mais il est tout de même conséquent. Fort de cette nécessité de diversifier les approches, le Parlement des Pays-Bas vient de voter une loi stipulant que 10% du budget de la recherche agronomique publique serait destiné au financement des recherches conduites dans le domaine de l’agriculture biologique.
De manière plus générale, tout ceci pose la question des modèles de production que l’on souhaite promouvoir dans le cadre de la future réforme de la PAC. Prenons le cas des nouveaux Etats Membres [5]. Leurs agricultures ont toutes un faible niveau d’intrants (engrais, produits phytosanitaires, etc.). Question : doivent-ils suivre la voie de notre modèle productiviste ou s’engager dans le processus de modernisation écologique ? Et pouvons-nous continuer à promouvoir le premier modèle sachant que celui-ci pose question quant aux disponibilités en eau, à l’épuisement des sols, etc. L’équation qui se pose désormais est la suivante : nous devrons produire plus tout en préservant les ressources naturelles. Dans cette perspective, plusieurs rapports de la FAO se penchent sur les atouts de ces agricultures à faible niveau d’intrants.
D’ailleurs, sur cette question, il y a un problème que l’on n’évoque que rarement et qui, pourtant, se posera de manière prégnante dans l’avenir. Ce problème, c’est le manque de phosphates. Dans une trentaine d’années, les ressources seront épuisées ; il faudra bien trouver une solution de remplacement. L’une des pistes possibles est le compost, cette fermentation des déchets agricoles utilisée en agriculture biologique. Mais cette voie ne peut être envisagée qu’à une condition : que les déchets agricoles n’aient pas d’autre forme de valorisation. C’est là que le bât blesse. Car ce type de déchets doit être utilisé pour produire les agrocarburants de deuxième génération. Souvenez-vous : la première génération d’agrocarburants, parce qu’elle utilisait les parties comestibles de la plante, a fait l’objet de vives critiques au plus fort de la crise alimentaire mondiale : manger ou rouler, disait-on. La deuxième génération qui mobilise cette fois les parties non comestibles, autrement dit les déchets, est censée évincer le problème. Reste ceci : à l’avenir, nous aurons besoin des débris pour produire du phosphate…
Enfin, ce changement de paradigme ne pourra s’opérer sans une modification du régime fiscal. Les paysans du monde entier sont extrêmement sensibles aux pressions fiscales. Verdir ce régime est l’un des grands buts de l’Union européenne.

Quand la contradiction devient une force
Je me trouve historiquement dans le courant nordique de Grundtvig [6] et Kierkegaard [7]. Il est, je crois, important que les jeunes paysans des pays voisins aient la possibilité de partir à l’étranger pour réaliser des séjours prolongés dans d’autres exploitations. Dans les années 1960-1970, la Commission agricole de l’Union européenne avait mis en place un programme de ce type : plusieurs paysans français sont, par exemple, partis vivre six mois dans des exploitations danoises. C’était tout à la fois une ouverture entrepreunariale et culturelle d’une grande importance. A ce sujet, Sicco Mansholt a toujours affirmé que le meilleur remède contre le nationalisme et le fascisme était que les paysans partent quelques mois à l’étranger. Dans le contexte actuel, marqué par le retour dans certains pays d’Europe des mouvements d’extrême droite et la stigmatisation de l’Islam, il me semble important que nos exploitations accueillent de jeunes paysans musulmans.
En guise de conclusion, je citerai une phrase de l’écrivain allemand Bertolt Brecht qui me semble bien résumer ce que j’ai tenté de montrer au fil de cette intervention : « ce sont les contradictions qui donnent l’espoir. »

Conférence d’Arie Van Den Brand, président du Groupes de Bruges, donnée dans le cadre des 16e Controverses de Marciac : La Méditerranée au cœur de l’Europe : sonder les fractures, dévoiler les failles, révéler les accords (Août 2010).

Accéder à toutes les publications issues des 16e Controverses de Marciac consacrées à la Méditerranée

Lire sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences (publications originales accessibles gratuitement)  :

Accéder à toutes nos publications sur la PAC : Politique agricole commune : des publications pour mieux comprendre les ajustements successifs et les enjeux à l’horizon 2013.

L’intervention d’Arie Van den Brand, président du Groupe de Bruges.

Accéder à toutes les Publications : Alimentation et Société et Cancers et alimentation. Des conférences-débats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problématiques sociétales liées au devenir de l’alimentation. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les publications « l’Alimentation en question dans "Ça ne mange pas de pain !" (anciennement "Le Plateau du J’Go"). Les actes de l’émission de la Mission Agrobiosciences sur l’actualité de Alimentation-Société diffusée sur Radio Mon Païs (90.1), les 3ème mardi (19h-20h) et mercredi (13h-14h) de chaque mois. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences

Accéder à toutes les publications de la Mission Agrobiosciences sur la Méditerranée : repères sur les enjeux agricoles et alimentaires, analyses géopolitiques. Editées par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les publications « Agriculture et société » et Politique agricole commune : des publications pour mieux comprendre les ajustements successifs et les enjeux à l’horizon 2013. Des conférences-débats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problématiques sociétales liées au devenir de l’agriculture. Edités par le magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à tous les Entretiens et Publications : "OGM et Progrès en Débat" Des points de vue transdisciplinaires... pour contribuer au débat démocratique. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

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Accéder à toutes nos publications sur les Produits de terroir, appellations d’origine et indications géographiques. Pour tout savoir de l’avenir de ces produits, saisir les enjeux et les marges de manoeuvre possibles dans le cadre de la globalisation des marchés et des négociations au plan international. Mais aussi des repères sur les différents labels et appellations existants. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

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[1Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’agriculture, et ancien Ministre roumain de l’agriculture, fut l’un des membres du Groupe de Bruges. Lire son portrait

[2Issu d’une famille d’agriculteurs, figure de la résistance néerlandaise pendant la Seconde Guerre Mondiale, Sicco Mansholt fut le premier Commissaire européen à l’agriculture (nommé en 1958).

[3Dans un article publié le 30 août 2010 sur le site « Fructidor », on apprend ainsi que, selon les producteurs eux-mêmes « le potentiel des sols est saturé ». Accéder à l’article

[49 milliards d’hommes à l’horizon 2050. Voir aussi à ce sujet la conférence de Marion Desquilbet : "A-t-on vraiment besoin des OGM pour nourrir le Monde ?"

[5Les anciens pays de l’Est qui ont intégré l’Union Européenne en 2004 (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Lituanie, Lettonie, Estonie) et 2007 (Bulgarie et Roumanie).

[6Poète, philosophe, historien et pasteur danois (1783-1872).

[7Ecrivain, théologien protestant et philosophe danois. (1813-1855).

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