Développement agricole : réinventer le modèle à la française.

Il rappelle notamment les deux logiques qui l’ont fondé : celle " ascendante " de " groupes de base " organisés notamment par la Jeunesse agricole catholique (Jac) et celle " descendante " d’un ministère de l’Agriculture soucieux de " vulgarisation ". Philippe Évrard, directeur de recherche à l’Inra, et Georges Vedel, chargé de mission à l’Anda, dégagent " les enjeux historiques " des politiques qui se sont succédées. Ils présentent en parallèle les divers mouvements, dispositifs et organismes qui ont fait et structuré le développement. Ce retour sur le passé éclaire utilement les questions qui se posent aujourd’hui. Dans un contexte de remise en cause de la Pac, comment adapter le développement agricole aux nouvelles attentes, tant des citoyens que des agriculteurs eux-mêmes ? Comment l’ouvrir davantage à la dimension rurale ? En s’appuyant sur les expériences d’autres pays européens, Philippe Évrard et Georges Vedel proposent divers éléments de réponse pour s’engager sur la voie d’une agriculture durable. La concrétisation de cette perspective dépend maintenant des acteurs concernés, à commencer par l’Adar. À ce sujet, il faut par exemple noter que les auteurs encouragent cette dernière à s’ouvrir davantage à de nouveaux publics, notamment à ceux qui travaillent à la marge, voire à l’extérieur de la sphère agricole.