21/12/2021
Dans le cadre du cycle BorderLine, coproduction Mission Agrobiosciences-INRAE et Quai des Savoirs
Nature du document: Actes des débats

[BorderLine 1] Agriculture & environnement : retrouver le sens des limites

Explorer les champs de tension qui s’exercent aujourd’hui autour de l’idée des limites, qu’elles soient frontière géographique, borne des savoirs, seuil éthique ou finitude des ressources. Tel est le fil rouge de BorderLine, le nouveau cycle d’échanges initié par la Mission Agrobiosiences et le Quai des Savoirs. C’est en public, à Vic-en-Bigorre qu’il a été inauguré avec, pour entrée en matière, la problématique des limites planétaires. Co-organisée par le Salon « Au Tour du livre » et le groupe AgriCultures et Société, cette première rencontre a permis de voir en quoi cette problématique dessine un nouveau cadre de conduite pour l’agriculture qui va bien au-delà des seules questions agronomiques. Où il faudra repenser tout à la fois la fonction strictement productive de l’agriculture, nos modèles de consommation ou encore l’articulation entre local et global. Retour sur quelques points clés des échanges dans ce premier BlocNote BorderLine.

Non plus une question d’épuisement des ressources mais d’accumulation des polluants

Sous ses airs énigmatiques, la notion de limites planétaires revêt une définition précise, que livre d’emblée Natacha Gondran, professeure en évaluation environnementale (CNRS). Elle désigne «  neuf processus environnementaux devant faire l’objet d’une surveillance particulière » ; pour chacun d’eux, des scientifiques ont fixé une limite à ne pas franchir sous peine de rompre l’équilibre du système Terre. Objectif : garantir un espace de vie sûr pour l’humanité, tel qu’elle le connaît depuis l’Holocène(1). Par exemple, le changement climatique constitue l’un des processus mis sous surveillance avec, comme limite identifiée, une concentration en CO2 atmosphérique(2) à ne pas dépasser.
Cette définition établie en 2009 change la vision que l’on avait des limites planétaires depuis la fin du 18e siècle. Au moment de sa théorisation, la problématique se posait essentiellement en termes de disponibilité des ressources naturelles et d’un débat autour de leur raréfaction. Dorénavant, l’attention se porte sur les déchets et diverses émissions de polluants. «  Les ressources fossiles sont encore disponibles, indique Benoît Daviron, économiste au Cirad. Ce qui est le plus alarmant, c’est la saturation des puits à déchets. Nous sommes en train de comprendre tardivement qu’il n’y a pas de transformation de la matière sans production de déchets. L’exemple le plus typique, c’est le CO2. On n’utilise pas de charbon ou de pétrole sans produire du gaz carbonique, donc du réchauffement climatique ». Il ne s’agit donc plus d’optimiser l’usage des ressources, mais de déterminer si le système Terre est capable de supporter les pollutions engendrées.

« De par ses modes de production, l’agriculture est directement concernée, poursuit le chercheur, ne serait-ce que par l’importance prise par le pétrole dans la production, directement ou indirectement. » Fabrication d’engrais azotés ou de pesticides, motorisation de l’agriculture, en sont autant d’exemples. Pour N. Gondran, il faut appréhender la notion dans sa double dimension, « celle de la contribution, mais également de la vulnérabilité » de l’agriculture aux dépassements des limites planétaires. « Le changement climatique va engendrer d’importants dégâts : perte de rendements, sécheresse, inondations, déphasages à l’image de l’épisode tardif de gel dans le Sud-Est » Si l’attention se focalise souvent sur le changement climatique, ce dernier n’est qu’une des neuf limites posées. Bien d’autres vont peser dans la balance, d’un côté comme de l’autre.


Pour s’y retrouver dans les limites planétaires
Au nombre de neuf, les limites planétaires se réfèrent à des processus environnementaux dont l’évolution est aujourd’hui préoccupante. Identifiés par un groupe pluridisciplinaire de scientifiques piloté par Johan Rockström, tous n’ont pas le même impact. Les trois premiers ont des effets manifestes à l’échelle planétaire. Il s’agit du changement climatique, de l’érosion de la couche d’ozone et de l’acidification des océans. «  Sur ces trois sujets, explique N. Gondran, si on dépasse le seuil, la planète va changer d’état et cela va être irréversible, on ne va pas pouvoir revenir à l’état d’équilibre dans lequel on est aujourd’hui  ».
Les suivants ont quant à eux des effets en partie plus locaux. Citons tout d’abord «  les flux d’azote et de phosphore, l’utilisation des sols et celle de l’eau douce », trois variables au devenir plus ou moins imbriqué. « Si on rejette trop d’azote et de phosphore dans l’eau, les algues vont se surdévelopper, créant des problèmes d’eutrophisation (3) donc potentiellement d’anoxie (4) des milieux aquatiques » indique-t-elle.
Autre processus sous surveillance, la biodiversité, appréhendée comme un facteur de résilience. Explication : « Si on a des milieux différents avec des espèces elles-aussi différentes, la nature va s’adapter plus facilement aux changements climatiques. Imaginons une forêt avec une trentaine d’essences d’arbres : en cas de sécheresse prolongée, certaines espèces vont résister mieux que d’autres ; l’espace forestier va perdurer. Si l’on n’a qu’une seule espèce d’arbre, très sensible à la sécheresse d’été, l’écosystème va complètement disparaître. »
La charge atmosphérique en particules et l’introduction d’entités nouvelles(5) constituent les deux derniers processus, aux limites moins bien établies. Concernant le premier, il relève plutôt des transports que de l’agriculture. Quant au deuxième, il inclut notamment toute la question des pesticides. Reste cette difficulté : trouver un indicateur. « Prenons les néonicotinoïdes. On sait bien aujourd’hui qu’il y a un problème, nul doute là-dessus. Néanmoins, il y a tellement de molécules de synthèse différentes qu’il est difficile de trouver un seul indicateur. »

Les modèles de prévision ont, eux-aussi, leurs propres limites

Trouver un indicateur à même de suivre l’évolution de phénomènes aussi complexes que le réchauffement climatique ou l’introduction d’entités nouvelles, voilà qui n’est pas toujours chose aisée (Voir Encadré). Dans le prolongement de N. Gondran, Daniel Nahon, fondateur du Centre européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (CEREGE), enfonce le clou : « Les seuils à franchir sont toujours très difficiles à connaître pour une raison simple, c’est que rien n’est linéaire ».

Ce spécialiste des sols cite à titre d’exemple les phénomènes de rétroaction climatique(6), encore imparfaitement connus, ou encore l’effet des black carbon, ces nanoparticules générées par la combustion du bois, «  qui montent dans la haute atmosphère, absorbent les rayonnements visibles du soleil et réchauffent le climat. On sait aujourd’hui qu’elles ont un pouvoir de réchauffement au moins équivalent au CO2 ». Les toutes premières émissions datent d’il y a 8 000 ans, au moment où les hommes, quittant le croissant fertile, s’installent en Europe et défrichent les forêts pour libérer des terres arables. «  Pour gagner sur la forêt, on y met le feu. Il y a donc eu des incendies considérables, pas toujours maîtrisés. Selon les estimations, six milliards d’hectares de forêt ont brûlé à ce moment-là. Cette année, quinze millions d’hectares ont brûlé, ce qui vous donne un aperçu de l’ampleur du phénomène. Cela a entraîné un réchauffement brutal  ». Pour D. Nahon, la présence de ces nanoparticules de carbone, désormais principalement générées par les feux de forêts et les combustions de matières fossiles (moteurs diesel, charbon), pourrait également expliquer l’emballement climatique auquel on assiste aujourd’hui, le climat se réchauffant plus rapidement que ce que les scientifiques avaient initialement prévu.

Il insiste enfin sur le fait que les chiffres sont souvent des moyennes, qui masquent d’importantes disparités. Exemple avec le climat. « Certains modèles prévoient un réchauffement de 2°C minimum. Mais c’est une moyenne ! Les terres se réchauffent plus vite que les océans ». Autrement dit, si la température moyenne de la Terre s’accroît de 2°C, celle des terres émergées va augmenter, elle, de 5 à 7°C. Il y aura donc de fortes disparités d’une région du globe à l’autre. « Vous allez avoir des terres plus chaudes dans l’hémisphère Nord, parce que les terres y sont plus nombreuses et qu’il y a plus d’industrie  » souligne D. Nahon.

Azote : des excès révélateurs d’un système

Changement climatique, cycle de l’eau, usage de terres, introduction d’entités nouvelles avec les pesticides… Parmi tous ces processus liés à l’activité agricole, il en est un plus particulièrement sous tension : le cycle de l’azote. « Depuis l’invention de la synthèse de l’ammoniac en 1913, beaucoup d’engrais azotés ont été injectés dans l’agriculture » relève B. Daviron. De nouveau, la question n’est guère un problème de ressource, mais bien d’accumulation des formes actives de la molécule. « Nous avons un vrai problème de surproduction d’azote actif », confirme Christian Couturier, directeur de Solagro, une association dédiée aux transitions énergétiques, agroécologiques et alimentaires. « L’azote est problématique en terme de rejet, notamment sur la qualité de l’eau (nitrates) et de l’air, le protoxyde d’azote étant un puissant gaz à effet de serre ». Il faudrait, de beaucoup, réduire la quantité d’azote actif mise en circulation à l’échelle du globe.
La solution ? Reboucler les cycles localement(7), pour éviter que des territoires ne soient fortement excédentaires en azote actif, comme c’est par exemple le cas en Bretagne, avec les nitrates. Mais, précise B. Daviron, cela «  revient en partie à remettre en cause la division du travail telle qu’elle existe en agriculture à l’échelle nationale et internationale », avec une spécialisation des zones de production(8).

Au-delà de la seule question de l’azote, le chercheur plaide pour que l’agriculture sorte de cette spécialisation pour accroître par ailleurs sa capacité d’adaptation. «  Ce que Natacha évoquait pour la forêt concerne tout autant l’agriculture. A partir du moment où une région entière cultive le même produit et la même variété, tout aléa climatique ou survenue d’un parasite sera bien plus délétère qu’en cas de diversification ». Reste ce bémol : en sortant du système actuel «  il faut s’attendre à une baisse des volumes de production, donc à une réduction drastique des niveaux de la consommation. » Or on touche là à une question hautement sensible : la productivité agricole.

La faim, un argument paravent ?

Dans la salle, les remarques ne se font guère attendre. « Je veux bien que l’on accable l’agriculture moderne, mais elle a tout de même permis à tout le monde de manger bon marché » lance M. Carrère, agriculteur retraité, après avoir rappelé le gain de productivité opéré entre la Seconde Guerre mondiale et aujourd’hui. « Quand on sait qu’une partie de la population française ne mange pas à sa faim, on se dit que Malthus est déjà au travail », ajoute un autre agriculteur.
« N’agitons pas trop vite le spectre de la faim dans le monde », rétorque B. Daviron. Trop souvent, on avance l’argument « qu’il n’est pas question de réduire la production agricole car il faut nourrir le monde. Il faut quand même se rappeler qu’une grande partie de la production agricole française ne contribue pas à la sécurité alimentaire ou à réduire la faim. Citons le tabac, le vin, et même le sucre ou la viande ». Il poursuit : « Il y a un consensus aujourd’hui sur le fait que la faim n’est pas un problème de production mais d’accès, de revenus ». Et le chercheur de rappeler qu’historiquement, si la France s’est engagée dans l’après-guerre dans une voie de modernisation de l’agriculture, ce n’est pas pour «  lutter contre la faim mais pour ne pas importer puis, après, pour exporter ».

Une problématique qui dépasse le secteur agricole

Désormais, l’enjeu n’est plus de trouver des solutions, mais bien de déterminer comment « on passe de pratiques de terrain à une massification des solutions » insiste C. Couturier. Avec cette difficulté : «  A un moment donné, on va se heurter à des plafonds de verre ». Chaque acteur n’est « qu’un élément du puzzle », vaste imbrication de normes, prix, marchés, circuits de distribution, logiques d’acteurs… Dans ce contexte, impossible de déplacer une pièce sans impacter l’ensemble. « Si on veut changer un système sociotechnique, il faut que cela soit l’ensemble des pièces du puzzle qui changent de manière harmonisée, sinon vous allez déranger vos voisins et ceux-ci vont chercher à vous bloquer. » Pour avancer, il faudra donc trouver des compromis.
Or, ces compromis appellent des choix de société. Illustration avec le cas de l’agriculture biologique. « On peut estimer que l’agriculture biologique est préférable à l’agriculture conventionnelle ». Néanmoins, elle ne peut être généralisée que sous certaines conditions : en effet, ses rendements étant moindres, son essor implique un accroissement des surfaces agricoles. Pour l’éviter, C. Couturier invite à «  coupler évolution des modes de production et des modes de consommation. Quand on sait que les produits animaux représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture, des surfaces utilisées en France, on comprend que c’est le paramètre principal sur lequel agir  ». Il plaide dans ce cadre pour une réduction, en France, de la consommation de protéines d’origine animale, à hauteur de 50%.

Les débats sur l’élevage sont-ils solubles dans ceux sur la viande ?

« Un point me gêne dans vos réponses, peut-être parce que je suis éleveur, c’est votre discours sur la viande. J’ai certes un troupeau de bovins mais en agriculture biologique. Ces systèmes ont tout de même un certain nombre d’avantages : maintien de prairies, lutte contre l’érosion, utilisation d’engrais naturels. Dénigrer la viande sans détailler les schémas de production, c’est regrettable » remarque Christian Manauthon, membre du groupe AgriCultures et Société.

« Nous sommes sur des choses complexes  » et effectivement, tous les systèmes d’élevage ne s’équivalent pas, admet C. Couturier. Pour B. Daviron, plus généralement, cette remarque est emblématique d’une conception de l’agriculture qui, depuis le 20e siècle et grâce au pétrole, s’est orientée strictement vers la production alimentaire alors qu’auparavant elle fournissait de quoi s’habiller (laine…), se chauffer, se déplacer grâce aux animaux, etc. Loin de ces considérations, on assimile désormais l’agriculture à l’alimentation, l’élevage à la production de viande, oubliant toutes ces fonctions historiques. Un constat qui amène le chercheur à poser cette nuance : « Je suis contre la surconsommation de viande mais pas contre l’élevage car, de mon point de vue, ce dernier ne se réduit pas à cela ».

Les limites comme nouveau cadre pour structurer l’action publique ?

« Le cadre des limites planétaires a été conçu pour faire bouger les acteurs au niveau international, mais il peut ouvrir des espaces de discussion intéressants à l’échelle locale  » explique N. Gondran. La chercheuse cite en exemple le cas du changement climatique : «  les instances politiques se sont entendues pour fixer un seuil de durabilité à 2°C. Mais en réalité, les êtres humains n’ont pas la main sur l’augmentation de la température mondiale. Par contre, ils peuvent agir sur les émissions de CO2 atmosphérique. A l’échelle locale, existent les budgets écologiques , qui permettent justement de s’entendre sur les émissions que l’on peut s’autoriser à émettre pour rester dans les limites planétaires. Appréhender les choses sous l’angle des limites planétaires permet de poser des questions auparavant absentes des discussions ».
Si, aux yeux de certains participants, le local apparaît l’échelle à même d’impulser les actions, elle ne pourra être la seule clé du succès. Ancien élu du territoire des Hautes-Pyrénées, Claude Miqueu, qui présidait également l’édition 2021 du Salon du livre de Vic-en-Bigorre, signale quelques écueils à éviter. Premier d’entre eux, la complexité de ces questions, pas toujours faciles à appréhender pour des élus, qui doivent ainsi se familiariser avec « un vocabulaire et des paradigmes nouveaux  ».

Deuxièmement, la décision ne peut s’opérer qu’à partir du moment où les savoirs scientifiques sont stabilisés ou, a minima, débattus, pour disposer d’une «  connaissance partagée ». Sans cela, c’est la porte ouverte aux «  affrontements de certitudes où chacun a ses scientifiques » et donc sa vérité

Troisièmement, à l’heure où l’on parle de démocratie participative et de coconstruction, il convient de bien en préciser les règles entre tous les protagonistes. «  Récemment, un représentant d’une administration m’a confié que celle-ci avait des progrès à faire en la matière, qu’il fallait appendre cette coconstruction mais qu’il disposait néanmoins d’un pouvoir régalien, lequel s’oppose in fine à tous. C’est la mère de toutes les difficultés ! » Ou bien le pouvoir régalien est appliqué trop tôt et bloque le dialogue, ou bien il surgit à l’issue du processus de discussion et en désavoue les conclusions. Une nouvelle limite à fixer ?

BorderLine est un cycle d’échanges coproduit par la Mission Agrobiosciences-INRAE et le Quai des Savoirs. En savoir plus et retrouver la programmation
Photos : Véronique Brill

Les bloc-notes de BorderLine

Notes de bas de page :
(1) Actuelle époque géologique, ayant débuté il y a 11 000 ans.
(2) Naturellement présent dans l’atmosphère, le CO2 atmosphérique a considérablement augmenté depuis le 18e siècle du fait, notamment, de la combustion des énergies fossiles générées par les activités humaines. Il est considéré comme le principal gaz impliqué dans le réchauffement climatique. Rappelons qu’il existe d’autres gaz à effet de serre dont l’impact sur le réchauffement climatique varie selon leur concentration dans l’atmosphère, l’évolution de celle-ci et leur pouvoir de réchauffement. Citons ainsi le méthane, au pouvoir de réchauffement 28 fois supérieur au CO2 et le protoxyde d’azote, une des formes actives de l’azote, dont le pouvoir de réchauffement est 265 fois supérieur celui du CO2. Cependant, leur concentration atmosphérique et/ou leur durée de vie dans l’atmosphère étant moindre que celle du CO2, c’est ce dernier qui est le facteur principal du réchauffement climatique.
(3) « Pollution de certains écosystèmes aquatiques se produisant quand le milieu reçoit trop de matières nutritives assimilables par les algues », entraînant leur prolifération. Source CNRS :
https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/ecosys/eutrophisat.html
(4) Absence d’oxygène
(5) L’introduction d’entités nouvelles correspond à la mise en circulation, souvent de façon involontaire, de molécules de synthèse ou d’organismes biologiques qui ne sont pas produits naturellement par les cycles naturels. Les écosystèmes ne savent souvent pas les assimiler, ce qui conduit à divers impacts sur la santé des écosystèmes et des humains.
(6) Une rétroaction climatique est le phénomène par lequel un effet sur le climat agit en retour sur ses causes d’une manière qui peut le stabiliser ou au contraire l’amplifier.
(7) L’objectif est de limiter les pertes d’azote actif dans l’air et les cours d’eau, par exemple en fixant l’azote au champ via les végétaux.
(8) Le recours aux engrais ou l’arrivée de la mécanisation ont libéré les exploitations agricoles d’un certain nombre de contraintes – recours aux bétails pour labourer les terres, obligation de produire du fumier pour fertiliser les sols – ce qui a conduit à leur spécialisation. « Les exploitations des régions relativement planes, faciles à mécaniser, (….) ont abandonné la production fourragère et l’élevage pour se consacrer aux grandes cultures. » Tandis que les régions plus accidentées ou aux climats moins propices aux cultures se sont tournées vers l’élevage. Source FAO : https://www.fao.org/3/x4400f/x4400f10.htm
(9) https://www.economie.gouv.fr/budget-vert-france-1er-pays-monde-mesurer-impact-budget-etat-environnement#


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