06/05/2008
Les restitutions de la Conversation de Midi-Pyrénées

"Réflexions adventices" sur les conditions culturelles d’émergence d’une crise à propos des pesticides

P. Denoux. Copyright J. Gellin

"Pesticides ? Même pas peur !". Sous ce titre un brin provocateur, la Mission Agrobiosciences, organisait, en collaboration avec l’Afsset une séance de la Conversation de Midi-Pyrénées, pour tenter de mieux repérer, en prenant cet exemple des pesticides, les ingrédients qui favorisent ou déclenchent une crise majeure au sein de l’opinion publique.
Alors que la France se hisse au 1er rang européen des utilisateurs d’herbicides, fongicides et insecticides ou encore que de fortes incertitudes pèsent sur la toxicité de ces cocktails chimiques, comment expliquer que nous n’assistions pas à une mobilisation collective ?
Pour répondre à cette question, Patrick Denoux, Professeur des Universités en Psychologie interculturelle (Université d’Amiens), nous invite à regarder d’un peu plus près les représentations associées à ces produits et le sens que nous accordons au risque et à la prise de risque. Plus que la peur ou non d’un risque, c’est la mise en dissonance de ses affects avec la conscience du risque et la prise de risque qui peut générer la crise. Autrement dit lorsque nous sommes en position de déni ou de rejet.

"Réflexions adventices" sur les conditions culturelles d’émergence d’une crise à propos des pesticides
Par Patrick Denoux, Professeur des Universités en Psychologie interculturelle, Université de Picardie Jules Verne

"N’étant en rien un spécialiste des pesticides, je vous propose une réflexion à partir de la psychologie interculturelle et vous livre donc un « exposé adventice » sur les limites d’acceptabilité culturelle des pesticides et sur les possibilités d’émergence ou non d’une crise qu’ils pourraient éventuellement engendrer.
Trois déterminants psychoculturels m’apparaissent importants pour expliquer l’absence de peur généralisée :

  • au niveau des significations associées au produit (les représentations associées aux pesticides)
  • au niveau des significations associées au risque (les formes d’appropriation du produit)
  • au niveau des significations associées à la prise de risque (majoration/minoration)

Pour commencer, donc, quelles sont à ces trois niveaux les significations accordées aux pesticides ? J’ai souhaité les comparer à celles qui sont généralement associées à l’amiante, car outre le fait que tous deux existent sous plusieurs formes chimiques, l’imaginaire lié aux pesticides recoupe en bien des points celui généralement associé à l’amiante : tous deux sont considérés comme attaquant le vivant ; ils sont associés à une contamination et enfermés dans une dialectique protection/destruction (on détruit pour protéger).... Examinons simplement de manière non exhaustive quelques éléments de cet imaginaire autour de trois axes représentationnels : le produit, le risque, la prise de risque.

tableau 1. Copyright P. Denoux

Concernant le produit lui-même, comme le montre le tableau ci-dessus, la conception que nous avons des pesticides - organiques, volatiles, fluides, diffus- est beaucoup plus labile que celle de l’amiante, caractérisée par sa minéralité. De la même façon, les conceptions du risque associé à chacun de ces produits sont très différentes. Du côté des pesticides, il s’agit d’un risque lié à la nocivité d’utilisation perçue moindre que la nocivité intrinsèque de l’amiante, car nous pensons pouvoir pallier le risque par un certain nombre de contraintes et de précautions d’usage. Le choix joue également un rôle très important dans les propos tenus sur la dangerosité considérée soit comme agie soit comme subie. Au niveau de la prise de risque, nous constatons également un sentiment de maîtrise plus grand concernant les pesticides dont nous imaginons pouvoir contenir les risques par une homologation telle que l’AMM, ou encore pouvoir les réduire par la dilution alors que seules des méthodes abruptes sembleraient être en mesure de résister à la dangerosité de l’amiante.

Je dresse cette liste comparative loin d’être exhaustive, afin d’indiquer qu’une bonne partie de ces caractéristiques se réfère à des champs sémantiques et des soubassements culturels fort différents. Pour les pesticides, le champ sémantique relève de l’internalité, d’une attribution interne des causes, c’est-à-dire d’une réalité rapportable au sujet, proche de l’humain : la nocivité d’utilisation, la prise de risque assumée, le sentiment de contrôle. Ce qu’illustrent également les propos des professionnels, lorsqu’ils expliquent paradoxalement qu’ils préfèrent ne pas revêtir leurs masques et combinaisons au moment d’appliquer les traitements, de peur d’être identifiés par le regard des autres à des pollueurs. Même face à un risque qu’une règle de sécurité pointe comme manifestement exogène, ils se sentent identifiés par le regard des autres comme cause de la pollution. Alors que, du côté de l’amiante, le champ sémantique est beaucoup plus externaliste, rapportant le produit non au sujet mais à l’environnement. D’une certaine manière, il y a un grand éloignement par rapport à l’humain : un minéral dont la dangerosité est subie et pour lequel la prise de risque est ressentie comme hors contrôle. C’est bien le produit, et non plus les professionnels, qui est considéré comme polluant. Quant au professionnel de l’amiante, loin d’identifier la protection et l’atteinte, il considère l’amiante (et non le professionnel) comme résistant aux protections (imputrescible, incombustible, résistant à la conduction thermique, électrique...). La résistance change de camp....

Je ne livre ici que des hypothèses qu’il faut resituer dans le cadre d’un constat important : nos cultures sont profondément internalistes. Il est de bon ton, voire recommandé et extrêmement valorisé de penser et de dire que nous sommes toujours à l’origine de ce qui nous arrive. A l’inverse, le raisonnement externaliste alimente puissamment les sentiments de dysfonctionnement et de dangerosité sources d’anxiété.

Pour ce qui est des significations associées au produit, une première condition culturelle majeure et non spécifique de l’émergence d’une crise à propos des pesticides, serait le passage d’un champ représentationnel internaliste à un champ représentationnel externaliste.

Qu’un accident industriel massif entraîne une pollution durable ou incalculable, que la preuve soit apportée d’un lien direct entre une pathologie incurable comme le cancer ou la démence et la diffusion généralisée de produits phytosanitaires, alors commencerions-nous, peut-être, à observer une translation imaginaire associant peu à peu des significations externalistes aux pesticides dans un basculement du champ sémantique le rapprochant de celui de l’amiante.

Passons à l’appropriation du produit, c’est-à-dire à la façon dont les personnes s’en emparent. Trois éléments me semblent déterminants pour définir les positionnements subjectifs face aux pesticides. D’une part, la peur plus ou moins grande du produit. D’autre part, la conscience de l’existence d’un risque, ce qui est différent. Et troisièmement, la conscience de la prise de risque. Ces trois éléments se combinent selon six positionnements subjectifs possibles.
Je peux avoir peur du produit, ou pas peur ; je peux avoir conscience ou pas de l’existence d’un risque. Je peux avoir conscience ou pas d’une prise de risque.

Tableau 2. Copyright P. Denoux

Admettons que j’aie peur du produit et que j’aie conscience de l’existence d’un risque. Dans ce cas là, ai-je pour autant conscience que je prends un risque en utilisant le produit ? Si j’ai peur d’un risque réel dont je tiens compte, je suis dans une position de cohérence : je reconnais qu’il y a un risque réel, je n’en suis pas responsable mais je suis en revanche responsable d’une prise de risque que j’assume. C’est la position de maîtrise externaliste. Il y a une autre position de maîtrise, mais internaliste cette fois : je n’ai pas peur du produit, mais je suis conscient de l’existence d’un risque réel pour moi et j’en tiens compte. Il s’agit alors pour moi de maîtriser mon affect. Ces deux positions consonantes sont très résistantes à la crise.

A l’inverse, d’autres positions plus dissonantes génèrent la crise, comme celles du déni. Certains individus peuvent être conscients de l’existence du risque, avoir peur du produit, sans pour autant avoir eux-mêmes le sentiment de prendre un risque. Le déni pour soi rend possible de connaître parfaitement les dangers liés à la cigarette et au fait de fumer, d’avoir peur de contracter un cancer et de ne pas en tenir compte en continuant de fumer. Autre position de déni : celle de l’individu qui a conscience de l’existence du risque, mais qui n’a peur ni du produit ni du risque et qui, du coup, n’en tient pas compte. C’est une position de minimisation. Nous abordons là des positions subjectives très dissonantes, où les sujets sont pris dans des contradictions internes.

Enfin, les deux dernières positions. Nous trouvons d’une part l’individu qui a peur d’un risque qui, pour lui, n’existe pas. Position maximale de dissociation impliquant que dans son esprit, la crainte d’un objet est totalement indépendante de la connaissance qu’il peut avoir des risques qui lui sont attachés. Mais aussi position limite, comme l’est celle du cancéreux déclaré qui continue de fumer (le risque advenu n’existe plus comme risque). Et il y a enfin une position encore plus simple, le refus : « Je n’ai pas peur d’un risque qui, selon moi, n’existe pas. » Dissociation et refus sont des positions de rejet.

En réalité ces positions subjectives synthétisent les trois registres affectif (la peur), cognitif (la conscience de l’existence d’un risque), et comportemental (la prise de risque). La psychologie nous apprend que les situations de crise correspondent à des positionnements dissonants (porteurs de contradictions entre les trois registres) qui surtout sont peu tolérables et psychologiquement douloureux, dans nos cultures : déni et rejet. Les positionnements consonants parce qu’ils présentent une cohérence entre le sentir, le faire et le penser constituent un terreau moins propice aux crises d’opinion.

Pour ce qui est de l’appropriation du produit, une seconde condition culturelle majeure et non spécifique de l’émergence d’une crise à propos des pesticides, dans une culture favorisant la consonance, n’est pas la peur ou l’absence de peur mais bien la mise en dissonance de ses affects avec la conscience du risque et la prise de risque.

Evitons de brûler Bicêtre !

Sur ces six positions subjectives, les deux premières sont cohérentes et résistantes à la crise, les quatre autres sont des positions de crise. J’en tire au moins deux remarques. Pour que des individus, dans la façon dont ils s’emparent du produit, se mettent dans une position de maîtrise non génératrice de crise, la question n’est absolument pas d’agir sur la peur ou l’absence de peur mais de mettre en cohérence la conscience de l’existence d’un risque et la peur ou l’absence de peur, ainsi que de mettre en cohérence la conscience de la prise de risque avec la peur ou l’absence de peur...

Quant à l’action sur la prise de risque, là encore, il ne s’agit pas de faire en sorte que les individus aient moins peur ou plus peur, mais de construire un lien logique entre leur conscience de l’existence d’un risque, leur action sur la prise de risque et leur peur ou leur absence de peur. Mais comment agir simultanément sur la conscience du risque et la prise de risque ?

Ma réponse est multiple et je l’ai expliquée dans une autre séance de la Conversation : il faut d’abord reconnaître la qualité morale du risque. Le reconnaître comme nécessité collective et individuelle de l’expérience de mort. Empêcher la prise de risque calculée revient indirectement à pousser à la prise d’un risque incalculable. Ensuite, il conviendrait de limiter l’illusion de maîtrise du futur qui est très prégnante dans notre culture. Nous sommes en effet obsédés par l’idée anxiogène que nous pourrions ne pas contrôler ce qui va advenir. Il nous faudrait également admettre qu’évaluer le risque ne conduit pas nécessairement à le réduire. Et que tenter de le maîtriser peut même, paradoxalement, l’accroître. Bref, si l’on souhaite réellement agir en matière de contention du risque, l’une des démarches les plus pertinentes serait d’élaborer une véritable éducation à la prise de risque.

Pour terminer, je voudrais vous raconter une petite histoire. Lorsqu’en 1780 la population parisienne percluse de maladies se tourne vers Bicêtre(1), hospice où sont regroupés tous les malheureux de la Cité, les tire-laine, les coupe-jarrets, les prostituées, les traîne-savates, les fous, les vieux, les vide-goussets... elle imagine alors que, de cette institution dont émane une pestilence nauséabonde, se répand une fièvre putride sur la ville qui la contamine, générant un grand nombre d’épidémies. La foule se rassemble et se dirige vers l’institution pour la brûler. Or, que se passe-t-il ? Dans un premier temps, les archets du roi bloquent les émeutiers. Ils contiennent la peur soulignant aussi qu’à l’intérieur, il y a quand même des sujets du roi et non de simples miasmes. Puis les médecins sont appelés à la rescousse. La grande interprétation médicale de l’époque consistait en effet à s’interroger sur l’existence de fines particules invisibles susceptibles de passer dans les interstices de la muraille et de transmettre d’horribles infections par-delà Bicêtre, à l’ensemble de la ville. Les médecins vinrent donc ausculter les parois et constatèrent que nulle particule ne semblait les franchir. Tandis que les archets contenaient la peur, les médecins, eux, donnaient une forme à la conscience du risque. Finalement, il ne resta plus à l’institution qu’à mieux gérer la prise de risque elle-même, en organisant les rapports entre l’extérieur et l’intérieur. L’hospice en échappant à la destruction est réellement devenu un hôpital. Toutefois contenir la peur, donner une forme à la conscience du risque et gérer la prise de risque restent de vaines recettes pour campagne de communication si ces actions n’entament pas les deux principaux déclencheurs culturels d’une crise majeure que sont les productions imaginaires et les positionnements subjectifs. Mais encore pour cela, faut-il refuser de s’adonner à l’éviction des questions interculturelles... De ce point de vue, permettez-moi, pour conclure, de formuler un vœu : puissions-nous éviter de brûler Bicêtre !"

(1) Construit à partir de 1633 par Louis XIII, sur les ruines d’une forteresse, Bicêtre fut un hospice, une prison et un asile. Assigné à l’enfermement des mendiants et des indésirables, il regroupait sans distinction indigents, syphilitiques, criminels, homosexuels...

Retrouvez aussi, en introduction de cette séance, l’intervention de Jean-Pierre Cravedi, directeur du laboratoire de Xénobiotiques (Inra Toulouse) "Pesticides : "L’effet d’une bombe... en 1962 !".

Accéder à l’intégralité de la restitution de cette séance.

La Conversation de Midi-Pyrénées est une expérience pilote organisée par la Mission Agrobiosciences dont l’objectif est de clarifier par l’échange de points de vue et d’expériences les situations de blocage Sciences-Société. Pour en savoir plus

A l’issue de chaque séance, la Mission Agrobiosciences édite le contenu des échanges au travers d’une synthèse écrite « Les restitutions de la Conversation de Midi-Pyrénées ». Accéder à toutes les restitutions de la Conversation

Lire sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences, d’autres interventions de Patrick Denoux :

La réaction de Patrick Denoux, Professeur des Universités en Psychologie interculturelle, Université de Picardie Jules Verne , dans le cadre de la Conversation de Midi-Pyrénées "Pesticides ? Même pas peur !"

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