15/07/2014
20ème anniversaire des controverses Européennes de Marciac
Avec : Thomas Lines

Coup de foudre à Marciac

Faites appel à vos souvenirs, avons-nous proposé aux divers participants de ces vingt dernières années, en les invitant à nous envoyer leur texte. Répondant à cette proposition , le consultant Tom Lines, qui est intervenu à diverses reprises lors des Controverses Européennes de Marciac, a gardé en mémoire ce qu’il est convenu d’appeler un "temps fort " dans tous les sens du terme, qu’il nous livre à travers ce court témoignage, emprunt d’un humour so british.

"En 2010, j’ai été agréablement surpris de recevoir une invitation pour la première fois aux Controverses de Marciac puis, en arrivant sur place, j’ai été enchanté par la beauté du paysage gascon et l’ambiance relax du symposium qui se passait sous les arbres de la petite ville ancienne. Vint le moment où ce fut à mon tour d’intervenir. J’avais écouté les autres orateurs qui m’avaient précédé et je montai à la tribune. Mais à peine avais-je commencé à parler qu’un grand coup de tonnerre éclata et que des trombes d’eau martelèrent la toile du chapiteau, couvrant ma voix. Pire, soudain, la sono fut coupée net. Personne ne m’entendait plus ! Panne d’électricité. Un petit événement dramatique au sens anglais du mot, mais heureusement pas au sens français : de l’inattendu, du frisson, mais rien de grave. Au bout de dix minutes, tout revint dans l’ordre : plus de tonnerre ni d’averse, les micros de nouveau opérationnels, le public revenu à sa place. Et moi, j’ai pu reprendre mon propos.
Mais quand même, quel accueil diluvien dans cette réunion des « cerveaux » de la vie rurale, camouflée en camping ! Il n’y avait qu’une conclusion à en tirer : il s’agissait d’un phénomène, non pas du ciel, mais des Cieux. Visait-il le simple citoyen de l’Outre-Manche ? D’après le moment choisi, on le dirait bien. Mais de la part de quelle divinité ? Celle qui protège l’agriculture française peut-être, exaspérée par tout ce qui s’était passé depuis quarante ans au cours des longues négociations sur la PAC ? Ou celle, à la mémoire encore plus tenace, de la Gascogne, qui au Moyen-Age, s’opposait avec acharnement à la présence anglo-normande ? Quelle qu’en soit la vérité, je compte sur la Mission Agrobiosciences pour avoir fait leur pénitence et éviter tout risque d’une deuxième réaction céleste de la sorte !"

Tom Lines


Retrouvez également la contribution de Marc Gauchée :
"Non, je ne suis pas musicien, je viens pour débattre de l’agriculture et du monde rural"

de Tom Lines, consultant. 16 Juillet 2014
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