Parasite, celui qui s’invite à table...
Avec un tel préfixe, ce ne peut-être que du grec. Parasitos est bien, en effet, celui qui « mange auprès de... ». Un simple convive ?
En ce mois des aoûtats, dont chacun a certainement en tête l’irritante présence, rafraîchissons-nous aux sources du « Parasite ».
Avec un tel préfixe, ce ne peut-être que du grec. Parasitos est bien, en effet, celui qui « mange auprès de... ». Un simple convive ? Non, déjà un pique-assiette. En clair, « un citoyen nourri aux frais de l’État »
Adopté par le français au XVIIème siècle, le « parasite » poursuit sa vocation. Il est celui qui « dîne aux frais des riches » en échange de quelques bons poèmes et plaisanteries.
Mais, dès le siècle suivant, il entame sa « double vie avec la découverte de formes vivantes -autres que l’homme donc- qui se développent aux dépends d’autres organismes vivants
Ce sont, du coup, des plantes, des insectes, des oiseaux ou des mollusques qui sont dits « parasites », mais sans ostracisme aucun, comme simple adjectif.
Et aujourd’hui ? Loin de ne voir dans le « parasite » qu’un risque pathogène -beaucoup peuvent générer des bienfaits- de nombreux chercheurs étudient les échanges mutuels et fructueux entre ce type d’organisme et son hôte.
Il n’y a certes pas de quoi bénir les aoûtats, mais peut-être manière à revisiter la fonction sociale de certains humains...
Une chronique le Sens des mots, de Valérie Péan, août 2003.
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