Le bien-être des animaux de compagnie
Domestique hier, il gardait les troupeaux, tirait les charrues, chassait les nuisibles ou finissait à la casserole. De simple compagnie aujourd’hui, l’animal n’a pour toute utilité que celle de fabriquer du lien social et de compenser les manques affectifs.
Bref, de remettre de l’humain dans une société urbaine. Sans oublier, à la marge, l’animal « accessoire de mode », signe distinctif de snobisme : il y eut les huskies. Il y a désormais les reptiles, lézards et furets.
Dans ce contexte, se soucier du bien-être de ces animaux n’est pas sans paradoxes, notamment en raison des difficultés à cerner le statut de l’animal, sa place auprès des hommes et sa réalité physiologique. A les trop aimer, bon nombre de maîtres dérapent vers l’anthropomorphisme et occasionnent chez l’animal des troubles comportementaux, voire des perturbations physiologiques. Inversement, à les trop banaliser, des propriétaires peu réfléchis gadgétisent l’animal : ravalé au rang de simple objet, il est facilement abandonné.
Une problématique qui se complexifie sous l’effet de deux phénomènes : d’abord l’ambiguïté des textes juridiques et réglementaires qui peinent à définir clairement l’animal. Mais aussi et surtout les enjeux économiques, voire les convoitises crapuleuses, que n’ont pas manqué de susciter notre attachement grandissant aux chats, chiens, lapins nains et autres espèces.
Les solutions ? Pour Pierre Desnoyers, elles tiennent en trois mots : éducation du futur maître, civisme des propriétaires et moralisation de la commercialisation des animaux.