"La végétalisation est indispensable si on veut développer le bio"
Végétaliser l’alimentation, c’est une nécessité. Mais celle-ci doit s’opérer dans un cadre précis, qui associe la consommation de produits issus de l’agriculture biologique ou celle des fruits et légumes. C’est en substance, l’un des éléments clés de la contribution du cofondateur de Solagro Philippe Pointereau, dans sa réponse à l’appel à contributions lancé en amont de la rencontre BorderLine - "Végétalisation de l’alimentation : à l’aune de nouveaux régimes ?". Une réflexion qu’il nous partage ci-dessous...
Que vous suggère, d’emblée, l’expression « végétalisation de l’alimentation » ? Pouvez-vous en donner une définition ?
La végétalisation de notre alimentation, que l’on doit absolument associer à plus de produits biologiques, veut dire surtout une baisse de notre consommation de viande et de produits laitiers telle qu’elle est décrite dans le scénario Afterres2050 [1] et dans l’ouvrage « Le pouvoir de notre assiette. Transition agricole, alimentaire et d’usage des terres » [2].
Il s’agit aussi de suivre les recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS) [3] et du Haut Conseil de la Santé Publique. Donc le scénario prévoit aussi une augmentation de la consommation de fruits et légumes.
La végétalisation peut être mesurée par la part de protéines végétales rapportée à la part de protéines totales (voir le rapport [4] « Le revers de notre assiette. Changer d’alimentation pour préserver notre santé et notre environnement »).
Selon vous, cette notion comporte-t-elle des points aveugles, des éléments sous-estimés ou rarement abordés dans les débats ?
La végétalisation est indispensable si on veut développer le bio. Il s’agit aussi de mettre en place d’autres mesures comme : consommer des produits de saison ; privilégier les produits bruts (et donc cuisiner) ; privilégier la proximité dans son alimentation, les produits non raffinés et les produits équitables.
Visuel : Philippe Pointereau (Copyright © Gilles Sire 2023, pour la revue Sesame-Mission Agrobiosciences INRAE)
Agora du Quai des Savoirs (39 All. Jules Guesde, 31000 Toulouse).
Gratuit et ouvert à tous les publics sur inscription (recommandée)
S’INSCRIRE : https://sondages.inrae.fr/index.php/661445?newtest=Y&lang=fr
Spécialistes du sujet comme néophytes, répondez aux deux questions :
1/ Que vous suggère, d’emblée, l’expression « végétalisation de l’alimentation » ? Pouvez-vous en donner une définition ?
2/ Selon vous, cette notion comporte-t-elle des points aveugles, des éléments sous-estimés ou rarement abordés dans les débats ?
Envoyez-nous vos contributions d’ici le 10 mars 2025 en une page maximum (4000 signes max) à mission-agrobiosciences[arobase]inrae.fr .
Après validation, celle-ci sera publiée sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences-INRAE.
Retrouvez en bas de cette page, d’autres réponses à l’appel à contributions.
[1] Construit par Solagro dans le cadre d’une démarche collaborative incluant agriculteurs, scientifiques, institutions et citoyens, le scénario Afterres2050 n’est ni une prédiction, ni une prescription, il résulte d’une démarche prospective d’exploration des possibles en prenant bien en compte l’ensemble des paramètres, impacts et enjeux. En savoir plus
[2] Ouvrage qui prolonge les réflexions posées par le scénario Afterres. En savoir plus
[3] "Lancé en 2001, le Programme national nutrition santé (PNNS) a pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition (comprenant l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité). Ce programme a été reconduit en 2006 (PNNS-2), en 2011 (PNNS-3) et en 2019 (PNNS-4)."
[4] Rapport édité par Solagro suite à sa participation à l’étude Nutrinet-santé. Ce rapport propose des résultats sur l’impact de notre alimentation (bio vs conventionnelle) sur l’agriculture, l’environnement et la santé. En savoir plus
