« Avant eux, Galilée, Mendel Darwin, Pasteur, Freud avaient aussi « bricolé » les données de leurs travaux », assène pour sa part Le Figaro, affirmant en titre que « les petits truquages scientifiques sont légion ».
Curieusement, le journaliste du Figaro, Jean-Michel Bader, n’indique pas que l’étude menée auprès de 3 247 chercheurs financés par les National Institutes of Health a été publiée par Nature. Son collègue du Monde, Hervé Morin, précise qu’il s’agissait d’un sondage anonyme, qualifié de « confessionnal commode ». Le journaliste ajoute que la technique du sondage, « non coercitive, sous-estime le niveau des irrégularités ».
Le Figaro préfère rappeler que la revue française Sciences et Vie avait réalisé une enquête similaire en 1987 mais que le directeur général de l’Inserm s’y était opposé. « Aujourd’hui, l’Inserm dispose d’une délégation à l’intégrité scientifique dirigée par Martine Bungener (CNRS, Villejuif) avec six médiateurs régionaux », précise Jean-Michel Bader, qui a interrogé Mme Bungener sur son travail. « Je suis frappée que chaque manquement à la déontologie scientifique soit toujours une situation très particulière, avec un contexte favorisant et une situation de vulnérabilité », explique-t-elle. Hervé Morin a pour sa part sollicité le président du comité d’éthique de l’Inserm, Jean-Claude Ameisen. « Il n’y a pas d’autorégulation possible hors d’un arbitrage collectif » souligne-t-il.
Revue de presse. Mission Agrobiosciences. 13 juin 2005.
13/06/2005
Revue de presse quotidienne. Mission Agrobiosciences
Quand les chercheurs se font fraudeurs
Les chercheurs sont parfois amener à "tricher" pour publier les résultats de leurs travaux. Souvent, même, si l’on croit un article paru dans la revue Nature qui montre, comme l’annonce Le Monde, qu’un chercheur américain sur trois serait coupable « d’inconduite scientifique ».
13 juin 2005, Le Monde et Le Figaro
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