1 - Financement européen pour les nanobiotechnologies à l’Université du Kent
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Le groupe de recherche en nanobiotechnologies (Nanobiotechnology Research Group) de l’Université du Kent a reçu un nouveau financement à hauteur de 800 000 euros de la part de la Commission Européenne. Cette somme soutiendra les travaux de recherche du groupe dans le cadre d’un consortium européen plus large ; celui-ci développe et intègre de nouvelles technologies destinées à améliorer la sécurité et l’assurance de qualité de la chaîne logistique des aliments frais et surgelés.
L’industrie alimentaire, comme nombre d’autres industries, s’intéresse aux nanotechnologies espérant pouvoir en tirer de nouveaux produits ou des améliorations dans les domaines des procédés ou de l’emballage. Selon Ian Bruce, professeur de Nanobiotechnologie et responsable du groupe de recherche à l’Université du Kent, les matériaux et procédés chimiques développés pourraient "améliorer significativement l’efficacité des tests pour déterminer la nature des éléments et ainsi améliorer le choix et la confiance des consommateurs".
Le Nanobiotechnology Research Group mène des travaux dans le domaine général des nanotechnologies. En particulier, ses membres travaillent sur des micro et nanoparticules pouvant présenter des applications en biologie moléculaire. Ces matériaux incluent par exemple des matériaux mésoporeux ordonnés et des nanofils. Les travaux du groupe peuvent être de nature académique ou commerciale et ses chercheurs collaborent avec des ingénieurs des procédés, des biochimistes, des biologistes moléculaires, des généticiens, des microbiologistes, des informaticiens et des statisticiens, au sein et à l’extérieur de l’université.
Source
- Université du Kent, 10/07/06 http://redirectix.bulletins-electro...
- Groupe de nanobiotechnologies, Département de biosciences, Université du Kent, http://www.kent.ac.uk/bio/bruce/Res...
2- Lancement d’une enquête sur la politique gouvernementale en matière de nanotechnologies
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Au cours du mois de juillet 2006, le Council for Science and Technology (CST, le conseil pour la science et la technologie) a été chargé par le gouvernement d’évaluer les progrès réalisés par ce dernier vis-à-vis des engagements politiques qu’il avait pris en matière de nanotechnologies.
En juillet 2004, la Royal Society (l’Académie des sciences britannique) et la Royal Academy of Engineering ont publié le rapport intitulé "Nanoscience and nanotechnologies : opportunities and uncertainties" auquel le gouvernement a répondu en février 2005 (voir Actualités scientifiques au Royaume-Uni, septembre 2004, p. 11 et mars 2005, p. 4). L’enquête du CST couvrira les actions entreprises par le gouvernement au cours des deux années écoulées depuis la publication du premier rapport.
Un groupe de travail a été mis en place au sein du CST. Il sera dirigé par le professeur John Beringer, un spécialiste de génétique moléculaire, actuellement pro-vice chancelier de l’Université de Bristol et qui a également par le passé présidé le Advisory Committee on Releases in the Environment (ACRE, un comité consultatif chargé de conseiller les administrations sur les risques liés à la dissémination et à la vente des OGMs). Aux côtés du professeur Beringer et de quatre autres membres du CST, on trouve également deux experts nommés par la Royal Society et la Royal Academy of Engineering, ainsi qu’une sociologue co-optée par le groupe.
Une consultation publique a été ouverte et les contributions écrites peuvent être envoyées jusqu’au 2 octobre 2006. Les commentaires sur les trois points suivants sont donc les bienvenus :
- la mesure dans laquelle le gouvernement a tenu les engagements pris dans sa réponse au rapport des deux sociétés savantes ;
- l’opportunité et l’efficacité des actions gouvernementales ;
- l’existence de développements significatifs dans le domaine des nanosciences et des nanotechnologies depuis février 2005 et qui poseraient de nouvelles questions non prises en compte par le gouvernement dans son document de février 2005.
Le CST précise bien qu’il n’entrera pas dans le débat lié à l’utilisation des nanotechnologies et qu’il ne jugera pas non plus si les engagements pris par le gouvernement constituent la bonne marche à suivre, à moins que des faits nouveaux ne l’y obligent. Les conclusions du groupe, qui rapportera directement au Premier Ministre britannique, devraient être publiées au printemps 2007.
Comme le souligne un article et l’éditorial du numéro d’août 2006 de la revue Chemistry World, publiée par la Royal Society of Chemistry, il semblerait bien que les scientifiques britanniques restent sceptiques quant à l’utilité de cette enquête. Ainsi, l’exercice de la CST est qualifié de "rapport d’enquête sur des rapports d’enquêtes" et les scientifiques britanniques soulignent que les actions à mener sont déjà bien identifiées. Ils déplorent en outre le manque de régulation et l’absence de financements dédiés à l’évaluation des risques potentiels liés aux nanotechnologies.
Complément d’information
Le Council for Science and Technology est chargé de conseiller le premier ministre britannique ainsi que les chefs des exécutifs écossais et gallois sur des problèmes stratégiques qui sont du ressort de plusieurs ministères.
Le CST organise son travail autour de cinq thèmes (recherche, science et société, éducation, science et gouvernement ainsi qu’innovation technologique) et adopte une approche à moyen ou long terme. Ses membres, issus des domaines de la science et de la technologie sont nommés par le Premier Ministre.
Source
- Council for Science and Technology, 6/07/06, http://www.cst.gov.uk/cst/business/...
- ChemistryWorld, 08/2006, p.11, http://www.rsc.org/chemistryworld/N...
rédacteur : Dr Anne Prost