C’est avec tristesse que la Mission Agrobiosciences a appris le décès de Jean-Marie Guilloux, son ancien directeur.
Educateur de formation, Jean-Marie Guilloux s’est, très tôt, tourné vers le journalisme. Il est ainsi aux manettes dans les années 1980 de la Revue Transfert, revue d’information sur les activités de recherche éditée par l’Université Paul Sabatier, puis œuvre à l’Agence de Presse Economique (APE) dans les années 1990. C’est à cette même époque qu’il croise la route du généticien Jean-Claude Flamant, alors président du Centre Inra Toulouse-Midi Pyrénées. De cette rencontre naîtra une première expérience de conférence grand public sur des sujets de recherche, avec le cycle des invités d’Agromip mené en lien avec l’Inra.
Très vite, les deux hommes opèrent, chacun à leur manière, le même constat : les années 1990 ont été marquées par de profonds évènements – crise de la vache folle, affaire du sang contaminé – auxquels s’ajoutent l’arrivée, contestée, des OGM. Il faut créer un espace de mise en débat des questions de société sur les sciences et les technologies du vivant. Ainsi germe le projet d’une « mission dédiée aux agrobiosciences » qui deviendra au fil des ans la « Mission Agrobiosciences ». Il en assurera la direction jusqu’en 2016.
Reconnu pour son esprit vif et si singulier, sa capacité à inverser les questions ou son sens aigu de la politique, il aura marqué bien des esprits tout au long de sa carrière à la Mission Agrobiosciences.