20/02/2007
Revue de Presse. Mission Agrobiosciences

Grippe aviaire : les élevages industriels montrés du doigt.

Alors que le virus H5N1 vient d’être détecté aux portes de Moscou, le passage du virus de la grippe aviaire en Hongrie et en Grande-Bretagne au début du mois suscite de nouvelles interrogations sur son mode de propagation. Dans un article publié le 10 février, Le Monde dénonçait en titre les « mensonges » du groupe Bernard Matthews, propriétaire d’élevages industriels touchés dans ces deux pays et premier producteur de dindes en Europe. L’entreprise a d’abord nié tout rapport entre ses élevages d’oies en Hongrie et de dindes au Royaume-Uni, avant de devoir reconnaître l’existence de transports hebdomadaires entre les deux pays.

Le correspondant du quotidien français à Londres, Jean-Pierre Langelier, épinglait aussi « les silences  » du gouvernement britannique dans cette affaire. Une charge reprise par Le Vif-L’Express, soulignant également « l’hypocrisie des autorités vétérinaires britanniques ». Selon l’hebdomadaire belge, les britanniques ont joué sur les mots en distinguant les transports de « viande » et de volailles vivantes. En Algérie, La Nouvelle République revient à son tour sur cette affaire. « L’heure n’est pas encore venue de faire les comptes sur les responsabilités qui incombent aux Britanniques et/ou aux Hongrois », précise le quotidien algérien, qui revient sur cet exemple pour illustrer une déclaration lâchée samedi à New-York par David Nabarro, coordinateur de l’ONU pour la grippe aviaire et humaine : « la vague de grippe aviaire de cette saison (en Europe), contrairement à celle de la saison dernière, est largement propagée par le commerce de volailles, contrairement à celle due à la migration d’oiseaux sauvages contaminés ». Une déclaration reprise avec satisfaction sur le site écologiste français Echo-Nature, soulagé de pouvoir affirmer que « la propagation de la grippe aviaire n’a plus rien à voir avec les oiseaux sauvages migrateurs ». Le journaliste Pascal Farçy avait signé quelques jours plus tôt un long article à propos de l’apparition du virus H5N1 en Angleterre, diffusé sur le site suisse de L’Etat de la Planète, où il affirmait qu’« un élevage industriel confiné est un lieu de développement idéal pour les virus  ». Il ne manquait pas de souligner que « ce type d’élevage industriel est à l’origine de la quasi-totalité des échanges commerciaux internationaux et l’arrivée du virus H5N1 en Afrique semble étroitement liée à ces échanges  ». En Russie, une dépêche de l’agence Ria Novosti s’efforce aujourd’hui de cantonner l’apparition du virus à « la petite économie privée », affirmant que les grandes fermes industrielles autour de Moscou ne sont pas touchées. Sur son site Internet, Le Figaro souligne la « troublante apparition » du virus en plein hiver en Russie, « alors que les oiseaux migrateurs ne sont pas encore revenus  ».

Revue de presse de la Mission Agrobiosciences du 19 février 2007, Le Monde, Le Vif-L’Express, La Nouvelle République (Algérie), Echo Nature, L’Etat de la Planète, Le Figaro et Ria Novosti (Russie).

19 février 2007, Le Monde, Le Vif-L’Express, La Nouvelle République (Algérie), Echo Nature, L’Etat de la Planète, Le Figaro et Ria Novosti (Russie)

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