Rappelons que les conseillers et attachés scientifiques des Ambassades de France à l’étranger assurent une veille scientifique et technologique dans des domaines aussi variés que les biotechnologies, l’environnement, l’énergie, les ressources naturelles, l’industrie alimentaire, les matériaux, la médecine ou encore la politique scientifique et l’enseignement supérieur... Au total, 28 bulletins électroniques, entièrement rédigés en français, sont ainsi diffusés gratuitement sur simple abonnement.
Création par la Royal Society d’un prix pour la vulgarisation scientifique
La Royal Society, l’Académie des Sciences britannique, a crée le 2 septembre 2004 un prix visant à encourager les jeunes chercheurs à intéresser l’opinion publique à la science et aux questions de sociétés qui en découlent. Le Royal Society Kohn Award, d’une valeur de £ 2500 (environ 3700 euros), est accompagné d’une bourse de £ 7500 (environ 11200 euros) pour la communication scientifique.
Pour Lord Selbourne, qui préside le Comité Science et Société de la Royal Society, "il est vital d’encourager les jeunes chercheurs à communiquer de manière significative auprès de publics extérieurs à la communauté scientifique. L’opinion publique a un rôle important à jouer en prenant conscience du potentiel des développements technologiques. Un dialogue sincère doit permettre aux citoyens étrangers au monde scientifique d’être entendus et de voir leur point de vue pris en compte. Il doit aussi permettre aux chercheurs de représenter pleinement les bénéfices et soucis potentiels qui entourent la mise en application de nouvelles connaissances."
Cette initiative de la Royal Society est à rapprocher du programme "Science in Society" (http://sbs-xnet.sbs.ox.ac.uk) soutenu par l’ESRC (Economic and Social Research Council) dont de nombreux projets récents se penchent sur la communication entre la communauté scientifique et le grand public ainsi que la perception que celui-ci a des avancées scientifiques.
Les scientifiques travaillant dans toutes les disciplines couvertes par la Royal Society -des mathématiques à l’archéologie et la psychologie expérimentale- peuvent concourir pour ce prix, financé par la Kohn Foundation.
Sources : The Royal Society, http://www.royalsoc.ac.uk
Rédacteur : Renaud Duplay
Les scientifiques doivent communiquer davantage
Le ministre de la recherche, Lord Sainsbury, souhaite que les scientifiques, qu’ils soient universitaires, industriels ou encore décideurs, s’engagent davantage avec le public.
À l’image de la politique de Tony Blair en matière de Sciences et Innovation, il a rappelé que la prospérité du Royaume-Uni reposait sur le développement de technologies qui bénéficieront à l’ensemble de la société. Ces nouvelles technologies peuvent cependant présenter des problèmes d’éthiques, sécuritaires ou environnementaux, conduisant le grand public à tourner le dos à celles-ci, un peu comme cela a été le cas pour les organismes génétiquement modifiés (OGMs). Afin d’éviter qu’un tel scénario ne se représente, le ministre a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 1,2 million de livres ( 1,8 million d’euros) pour renforcer cet engagement avec le grand public, accroître le débat et faciliter le dialogue.
Les thématiques retenues, sujettes à controverse, sont les suivantes : les nanotechnologies, l’expérimentation animale, la recherche médicale, le changement climatique, l’augmentation de l’intelligence informatique, la compréhension des processus neuronaux, la confiance et sécurité dans l’utilisation de l’information technologique et l’Internet.
Sources : Research Fortnight, News, 06/09/04, http://www.researchresearch.com, Government News network, National News, 06/09/04, http://www.gnn.gov.uk
Rédacteur : Claire Mouchot
Inauguration d’un centre dédié aux femmes dans la science
Plus d’une centaine de femmes se sont retrouvées récemment pour l’inauguration du "UK Resource Centre for Women in Science, Engineering and Technology" (SET), financé entièrement par le gouvernement dans le cadre du plan Innovation à 10 ans publié en juillet dernier. Situé à Bradford, il aura le soutien de l’Université Sheffield Hallam, l’Open University, WISE (Women into Science and Engineering Campaign) et l’ "Institute of Employment Studies". Le centre aura pour mission de travailler en collaboration avec les employeurs et les experts en SET, leur apporter le soutien, la formation et les programmes de mentorat dont ils ont besoin. Une partie de la recherche faite par ce centre sera d’essayer de comprendre pourquoi une grande proportion des femmes quittant leurs postes en congés maternité décide de ne pas reprendre leurs fonctions.
Alors que les femmes forment presque la moitié de la force active au Royaume-Uni, leur talent et expertise ne sont pas utilisés à plein, particulièrement en SET. C’est la raison pour laquelle l’un des objectifs principaux de ce centre est d’augmenter le nombre de femmes aux postes clés à la fois de l’entreprise et de l’Université à 40% d’ici les trois prochaines années.
Selon Patricia Hewitt, ministre du commerce et de l’industrie, il est important que le Royaume-Uni agisse de façon plus pro-active pour retenir, en recherche ou dans l’industrie, les femmes diplômées en science. Les derniers sondages montrent qu’actuellement 75% de ces femmes quittent ces disciplines. Pour cela, le centre tentera d’améliorer le profil des expertes scientifiques féminines, et de leur donner un statut de rôle modèle afin d’attirer les jeunes filles d’aujourd’hui.
Sources : BBC News, ,news.bbc.co.uk , 16/09/04, http://www.news.bbc.co.uk ; UK Resource Centre for Women in SET, http://www.setwomenresource.org.uk
Rédacteur : Claire Mouchot
Cette information est issue du BE du Royaume-Uni numéro 49 (partie 2/2) du 18 octobre 2004, Bulletin électronique de veille technologique rédigé par l’Ambassade de France au Royaume-Uni et diffusé par l’ADIT. L’abonnement au BE Royaume-Uni est gratuit. Pour vous inscrire, envoyez un e-mail à subscribe.be.royaumeuni@adit.fr. Pour en savoir plus, connectez-vous sur http://www.bulletins-electroniques.com
