13/06/2003
Lacombe

Marie-Thérèse Lacombe

Agricultrice à Combaluzet (Aveyron). Militante pour les transformations sociales dans les milieux agricoles et ruraux.

On peut lire une intervention de Marie Thérèse Lacombe intitulée "Les femmes et l’agriculture : histoire d’une révolution silencieuse" dans les actes de la "6ème Université d’été de l’Innovation rurale de Marciac"-. Avec cette introduction :

Les femmes, ferment de la modernité dans les campagnes ? On pourrait croire
à une plaisanterie, tant les campagnes ont été imprégnées et racontées comme
étant dominées par le masculin et s’agissant de métier d’agriculteur, définies
comme d’abord affaires d’hommes. « Si le monde social traitait indifféremment
les individus des deux sexes, les sciences sociales n’auraient rien à dire à leur
sujet » affirme Bernard Lahire (1). L’évolution des relations entre les hommes
et les femmes est toujours en train de se faire. Le témoignage de Marie Thérèse
Lacombe est d’une très grande richesse pour éclairer la catégorie du féminin,
et encore plus précisément du féminin-campagne, du féminin-rural. En
nous décrivant des points particuliers de ce qu’elle appelle « la révolution silencieuse
 », elle nous invite à cheminer vers la modernité prise en main par les
femmes de la campagne. Marie-Thérèse Lacombe nous donne à lire et comprendre
des expressions fortes d’une identité sociale collective, construite par
des femmes conscientes des inégalités dont elles étaient (sont) parfois prisonnières.
Au-delà des rapports hommes-femmes nous sommes aussi conviés
par les modes de vie campagnards des années soixante à rencontrer d’autres
formes différenciées de territoires. Marie-Thérèse Lacombe nous introduit dans
les rapports ville-campagne, qui n’échappent pas à la domination d’un territoire
sur un autre.
« Des femmes muettes... elles n’avaient pas le droit de parole ». Des formes
de pouvoir entre femmes (la belle-mère/la belle fille), le non choix du métier, la
procuration mais pas la responsabilité de l’élevage des enfants... autant d’indicateurs
qui révèlent des situations très difficiles auxquelles Marie-Thérèse
Lacombe et d’autres femmes ont décidé de « s’attaquer ». D’une situation subie
à une situation construite en grande partie. Même s’il reste encore du chemin
à faire, quel parcours, quels changements !
Anne-Marie Granié. Sociologue.
Maître de conférence à l’Ecole nationale de formation agronomique (Enfa).

agricultrice, Aveyron. UEM 2000.

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