Pendant soixante ans, les sociologues ont observé le déclin des paysans et annoncé parfois leur disparition. De leur côté, les démographes constatent aujourd’hui que les producteurs agricoles n’ont jamais été aussi nombreux à la surface d’une planète à dominante urbaine. Cette contradiction constitue une question majeure pour les sciences sociales des mondes ruraux.
Dans cette perspective, les auteurs proposent une relecture des « classiques ». Comment s’est structuré le débat entre ceux qui annoncent la fin des paysans et ceux qui pronostiquent leur maintien dans un état transformé ou prolétarisé ?
L’ouvrage revient sur les grands bouleversements qui ont affecté les campagnes françaises et le métier d’agriculteur. Il analyse la place singulière et paradoxale occupée dans la société française par les agriculteurs : minoritaires mais segmentés, dispersés mais pourtant bien repérables comme force sociale et politique. Il propose enfin d’appréhender la recomposition des paysanneries dans la globalisation autour de trois pôles : la famille, la firme et la subsistance.
Présentation de l’éditeur.
Bertrand Hervieu est sociologue, ancien directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). Ancien président de l’INRA, il est actuellement vice-président du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER).
François Purseigle est maître de conférences en sociologie à l’Université de Toulouse-Institut national polytechnique-École nationale supérieure agronomique de Toulouse (INP-ENSAT) et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF).
Le jeudi 16 mai 2013 à 18H00 à la Librairie Ombres Blanches.
Librairie Ombres Blanches (50 rue Gambetta, Toulouse)
Entrée libre et gratuite
Renseignements : Jacques Rochefort, Mission Agrobiosciences.
Dans le cadre des 18es Controverses européennes de Marciac, on peut lire également sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences (publications originales accessibles gratuitement) :
- L’agriculteur moderne doit passer de la figure du prolétaire à celle de l’"amateur". Dialogue entre l’économiste Hélène Tordjman et le philosophe Olivier Assouly.
- L’agriculture et les sciences, un couple inavouable ?. Exposé d’Etienne Hainzelin, conseiller du Président-directeur général du Cirad.
- Peut-il y avoir une modernité raisonnable ?. Exposé du socio-économiste Gilles Allaire.
- Les droits de l’agriculteur en questions. Témoignage du Groupe Local de Réflexion, composé d’acteurs locaux de la Communauté de Communes Bastides et Vallons du Gers et des territoires voisins. Réflexion rapportée par Jean-Luc Bongiovanni, éleveur dans les Hautes-Pyrénées, Eliane Crépel, infirmière scolaire, et Gérard Coutant, agriculteur dans le Gers, tous trois membres du groupe local de réflexion.
- L’agriculture de conservation, une technicité désavouée, Témoignage de Gérard Rass, Secrétaire général de l’APAD.
- La modernité, c’est la rénovation des institutions Témoignage d’Istvan Feher, professeur d’économie agricole et de marketing à l’Université de Gödöllő (Hongrie), ancien secrétaire d’Etat à l’agriculture et au développement rural de Hongrie.