LES TABLES RONDES DE L’ENSAT
dans le cadre de l’UE « introduction au développement durable »
Elevage, économie et environnement
Alimentation du bétail : des modèles à ruminer
Le Mardi 28 octobre 2014, de 14h00 à 17h00
Lieu : l’amphithéâtre de l’Ensa-Toulouse (300 places).
Le sujet
Du meilleur au pire ?
Que sait-t-on vraiment de la manière dont sont nourris nos animaux d’élevage ? Peu de choses, si ce n’est cette certitude : la crise de la vache folle, en dévoilant un système opaque, a marqué une rupture dans la représentation des consommateurs, remplaçant en un rien de temps l’image de bovins broutant l’herbe fraîche par celle de vaches ingurgitant farines, granulés et autres substituts. Comme si d’un simple claquement de doigts, nous étions passés du meilleur au pire.
Or, on s’en doute, l’histoire de la nutrition animale est bien plus subtile. Suivant intimement celle des relations entre les hommes et les bêtes, elle s’est adaptée au fil des besoins, du temps lent de la traction et du travail aux champs jusqu’à celui de la production à haut rendement de lait et de viande.
A tous les râteliers
Aujourd’hui, des parcs d’engraissement intensifs (feedlots) aux Etats-Unis - où s’entassent des dizaines de milliers d’animaux- aux troupeaux éparpillés sur les coteaux du Cantal, quels sont, de par le monde, les différents modèles de nutrition du bétail (et quid des porcs et des volailles ?) ? La France fait-elle figure d’exception ?
Si tel est le cas, le secteur peut-il perdurer dans un contexte socio-économique hyper-tendu (hausse des matières premières agricoles, déficit protéique, importation des tourteaux de soja retoqués par les consommateurs tout comme les farines animales, coût prohibitif de l’alimentation animale, parfois jusqu’aux 2/3 dans certaines exploitations… ?).
Avec déjà cette conséquence : la filière, en restructuration, a le blues, et les plus gros fabricants mettent les bouchées doubles à l’exportation, cap vers l’Amérique latine et l’Asie. Normal, sachant que, selon les prévisions de la FAO, le marché devrait passer de 900 millions de tonnes d’aliment fabriqués à 1,3 milliards en 2040, tant la demande des pays émergents est forte.
Du pire au meilleur ?
Dès lors, quels défis scientifiques, industriels, économiques et agricoles attendent les entreprises de la nutrition animale en France et au-delà, face aux enjeux du développement durable. A savoir en termes de compétitivité et de productivité, de respect de l’environnement et de réchauffement climatique, de santé animale et humaine et de qualité organoleptique, sur fond de débat sociétal où il est reproché à l’animal de manger le grain du pauvre.
Une table ronde, pour répondre à toutes ces questions et tordre le cou aux non-dits, malentendus, idées fausses et autres préjugés, instruite avec :
- Valérie Bris, directrice adjointe Coop de France, nutrition animale.
Lire : OGM et alimentation animale. "La transparence en filière doit être le maître mot" (mars 2010) - Nathalie Priymenko, docteur vétérinaire en nutrition alimentation, Enseignant-chercheure à l’Ecole nationale vétérinaire Toulouse.
Lire : Nutrition du bétail : faut-il envoyer tout paître ? (février 2012) - Bruno Dufayet, éleveur de 50 vaches Salers, un élevage allaitant basé sur la production d’herbe tout au long de l’année ; représentant Interbev.
Les Tables Rondes du développement durable
Pensées comme des moments de culture, les Tables Rondes, conçues et animées par Sylvie Berthier et Valérie Péan (Mission Agrobiosciences), s’inscrivent dans le cadre de l’Unité d’Enseignement « Introduction au développement durable » de l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse. Destinés aux élèves de 2ème année mais aussi ouverts à tous publics, ces éclairages et ces échanges réinterrogent les savoirs, appréhendent différentes approches et de placent les futurs agronomes en état de questionnement et de réflexion.
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S’INSCRIRE
La Table Ronde se tient de 14h00 à 17h00
Dans le Grand Amphi de l’Ensat, Avenue de l’Agrobiopole, Auzeville-Tolosane
L’entrée est gratuite et ouverte à tous, mais les places étant limitées, l’inscription est obligatoire, auprès de
Christiane Saint-Luc : st-luc@ensat.fr
tél : 05 34 32 39 75
- Accéder à l’ensemble des sujets et des 9 Cahiers publiés depuis 2011 sur le site de la Mission Agrobiosciences, en cliquant ICI