08/10/2013
WebTV Agrobiosciences du 8 octobre 2013
Nature du document: Vidéo

Histoire et modernité de Nikolaï Vavilov

M. Chauvet ©MAA

"La vie est courte, il faut se dépêcher". C’est par ces mots empruntés à Nikolaï Vavilov (1887-1943) que Michel Chauvet, agronome et ethnobotaniste au Cirad, débute son propos. Invité par la Mission Agrobiosciences et FARM à retracer dans le cadre du colloque "Biodiversité agricole et sécurité alimentaire. Vavilov retrouvé ?" la vie et l’œuvre de ce généticien et botaniste russe, Michel Chauvet dresse bien plus qu’une simple biographie.
Certes, c’est avec la plus grande clarté qu’il expose les théories établies par Vavilov, au premier rang desquelles celle des "centres d’origine de la biodiversité des plantes cultivées", véritable guide pour de nombreux chercheurs. Mais, explique Michel Chauvet, on ne peut évoquer Vavilov et ses travaux sans mentionner "l’affaire Lyssenko", du nom de ce scientifique farouchement opposé aux idées du généticien.

Au coeur de leur discorde, l’idée même de la permanence des gènes portée par Vavilov. Parce qu’elle suppose une forme de subordination de l’homme aux lois de la nature, elle est jugée scandaleuse par Lyssenko, au nom des idéaux qui prévalent alors dans l’Union soviétique. En revenant ainsi sur ce conflit, Michel Chauvet montre combien la science et la politique sont intimement liées... pour le meilleur comme pour le pire. Car, faut-il le préciser, c’est dans les geôles staliniennes que Vavilov finit ses jours où il mourut de faim. Alors, oui, "la vie est courte".

Visionner la conférence de Michel Chauvet "Histoire et modernité de Vavilov" sur AgrobiosciencesTV :

Michel CHAUVET : "Histoire et modernité de Nikolaï VAVILOV" from AGROBIOSCIENCES TV on Vimeo.

Conférence de Michel Chauvet, agronome et ethnobotaniste, Cirad.

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