Grippe aviaire : le principe de "sur-précaution" ?

Jacques Chirac est intervenu personnellement sur les risques de transmission de la grippe aviaire « qui pourrait être de grande ampleur ». « Les autorités ne font pas l’autruche », résume en titre le quotidien gratuit 20 Minutes. Dans Le Monde, Jean-Yves Nau relève cependant que la communauté scientifique et médicale a été « surprise » par le ton « quelque peu catastrophiste » du chef de l’Etat et du gouvernement. Même analyse de Jean-Michel Bader dans Le Figaro, qui souligne que les experts français de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) se disent « perturbés » que le gouvernement « fasse si peu de cas de leurs avis scientifiques » et dénonce l’« amplification catastrophiste » de Jacques Chirac. « La grippe aviaire ne touchera la France que lorsque les poules auront des dents », ironise Matthias Rogier dans Paris-Normandie.

« La sonnette d’alarme est tirée au moindre doute », semble regretter le quotidien régional, qui égratigne au passage le « désormais sacro-saint principe de précaution ». « On a raison de s’inquiéter », titre à l’inverse Sud Ouest. Le quotidien régional a interrogé le Dr Jean-Marie Cohen, coordinateur national des Groupes régionaux d’observation de la grippe (Grog). « La situation n’est peut-être pas aussi alarmante que le dit Jacques Chirac, mais il convient d’être très vigilant dans la mesure où chez les volailles le virus est très contagieux », explique le Dr Cohen.

(Revue de Presse Quotidienne. Mission Agrobiosciences. 31 août 2005, Le Monde, Le Figaro, 20 Minutes, Paris Normandie et Sud Ouest))

31 août 2005, Le Monde, Le Figaro, 20 Minutes, Paris Normandie et Sud Ouest