LES TABLES RONDES DE L’INP-ENSAT
Le 4 décembre 2012.
L’agriculture urbaine, entre terrains d’entente et champs de tension.
Pensées comme des moments de culture, ces Table Rondes, conçues et animées par Sylvie Berthier et Valérie Péan (Mission Agrobiosciences) s’inscrivent dans le cadre de l’Unité d’Enseignement « Introduction au développement durable » de l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse. Destinés aux élèves de 2ème année mais aussi ouverts à tous publics, ces éclairages et ces échanges réinterrogent les savoirs, appréhendent différentes approches et de placent les futurs agronomes en état de questionnement et de réflexion.
Le sujet
Depuis peu, les nouvelles demandes sociales en matière d’alimentation, de qualité de vie et de nature poussent les agglomérations à porter un regard plus attentif aux espaces cultivés qui les environnent et à se réintéresser aux rôles que pourrait remplir l’agriculture dans et pour la ville. Les initiatives en ce sens se multiplient en France et ailleurs, même si l’étalement urbain continue de grignoter chaque année les surfaces agricoles et naturelles.
Si l’on perçoit bien les avantages réciproques que peuvent en tirer les citadins et les agriculteurs – reconstruire les liens, retrouver une fonction nourricière, stimuler les circuits courts…- on en mesure moins les conditions réelles de mise en œuvre, les contraintes à dépasser, voire les limites d’un tel « modèle » fortement soumis aux usages des citadins. En poussant le trait, faute d’une réflexion et d’une concertation en amont, des systèmes agricoles « urbanisés »ne risquent-ils pas de se dénaturer pour correspondre à l’imaginaire des citadins ? En privilégiant, par exemple, une agriculture de paysage, de loisirs ou de musée… Avec le risque d’amplifier le clivage entre les représentations des urbains et la réalité socio-économique des agriculteurs.
Autant de questions qu’il convient d’aborder, tant les enjeux sont d’importance à la fois pour les agriculteurs et pour les habitants des villes. Comment faire, alors, pour réussir cette « révolution culturelle » ? Quels leviers, quels moyens, quelles pratiques, quels besoins de formation et de recherche ?
Les intervenants
Serge BONNEFOY, docteur en économie, ancien chargé d’études en aménagement du territoire à la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de l’Isère puis au Conseil Général de l’Isère. Après avoir dirigé l’Association pour le Développement de l’Agriculture de l’Y Grenoblois (les vallées urbanisées de l’Isère, du Drac et du Grésivaudan) il prend les fonctions, en 2000, de secrétaire technique du réseau national Terres en Villes [1] qui regroupe 21 agglo-mérations françaises (dont Toulouse).
Pierre DONADIEU, géographe et agronome, professeur à l’Ecole nationale supérieure du paysage (Versailles) et chercheur Inra, à l’Unité SAD-APT (Paris-Grignon), équipe Proximités.
Spécialiste des processus de transformations des paysages et des politiques publiques de qualification de ces paysages. Auteur de plusieurs ouvrages dont : Campagnes urbaines, en 1998 ; Le paysage entre natures et cultures, en 2007 ; et, tout récemment, Sciences du paysage, entre théories et pratiques.
Xavier LAUREAU, président de la grappe d’entreprises Le Vivant et la Ville et codirigeant des fermes de Gally : situées en Ile-de-France, ces activités regroupent l’horticulture, la jardinerie, le paysagisme, la cueillette en libre-service, sans oublier deux fermes ouvertes, à Saint-Cyr-l’Ecole et Sartrouville.
S’INSCRIRE
Les trois tables rondes se tiendront de 14h00 à 17h00
Dans le Grand Amphi de l’INP-ENSAT, Avenue de l’Agrobiopole, Auzeville-Tolosane
L’entrée est gratuite et ouverte à tous, mais les places étant limitées, l’inscription est obligatoire, auprès de
Christiane Saint-Luc : st-luc@ensat.fr
tél : 05 34 32 39 54
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Les deux autres tables rondes programmées en 2012 :
- Le 16 octobre : Sciences et industries alimentaires : A quelle sauce nous font-elles manger ?
Avec Michèle MARIN, docteur-ingénieur en sciences alimentaires, spécialisée en génie des procédés appliqué à la transformation des produits agricoles et des matériaux biologiques, Présidente du centre Inra de Toulouse et déléguée de la région Midi-Pyrénées.
Béatrice de REYNAL, nutritionniste. Elle travaille chez Nutrimarketing, une agence de communication nutritionnelle à destination des industries alimentaires et de la grande distribution.
Yves BAYON de NOYER. Cet ancien cadre de Sodexo crée en 1986 la société Agis, spécialisée dans les plats cuisinés sous vide, un procédé qu’il est le premier à industrialiser. Par ailleurs, il est vice-président de l’Ania (Association nationale des industries agroalimentaires), président de l’Association de coordination des centres techniques de l’agroalimentaire et président du pôle de compétitivité national fruits et légumes, le PEIFL, basé dans le Vaucluse.
- 14 novembre : Histoire, génétique et économie. Aux racines de l’amélioration des plantes
Avec Michel CHAUVET, agronome et ethnobotaniste, ingénieur de recherche à l’Inra, il a été co-fondateur du Bureau des Ressources Génétiques (BRG).
Hélène TORDJMAN. Economiste au Centre d’économie de l’Université Paris Nord, elle développe une approche pluridisciplinaire (économie, droit, histoire et philosophie) dans le but de comprendre la nature et la dynamique du capitalisme contemporain.
Jean-Christophe GLASZMANN généticien au Cirad, où il dirige l’unité AGAP, UMR Cirad-Inra-Montpellier SupAgro sur Amélioration génétique et adaptation des plantes méditerranéennes et tropicales. Il mène des recherches sur le riz, le sorgho, la canne à sucre et le bananier, dans une optique de valorisation de la diversité génétique. Il a longtemps piloté un programme mondial (generationcp.org) sur les ressources génétiques des plantes vivrières..
TELECHARGEZ GRATUITEMENT les Cahiers édités en 2011, suite aux Tables Rondes sur le changement climatique, la souveraineté alimentaire et l’élevage en cliquant ICI