« Quelles agricultures face au défi alimentaire mondial ? »

A l’occasion de la campagne « L’agriculture est malade, soignons la PAC ! », plusieurs ONG et collectifs membres de Coordination SUD (Fédération Artisans du Monde, CRID, CCFD, CFSI, Peuples solidaires) organisent une conférence le mercredi 28 mai 2008, à 18h, sur le thème « Quelles agricultures face au défi alimentaire mondial ? », en présence de Stéphane Le
Foll, député européen Groupe Socialiste, membre de la Commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen, et de Hervé Gaymard, député UMP de la 2ème circonscription de Savoie.
La Mission Agrobiosciences, qui a organisé de nombreux débats sur le devenir de la Pac et publié plusieurs documents sur ce thème, se fait l’écho de cette manifestation.
Pour les organisateurs, le nombre des victimes de la faim et de la malnutrition dans le monde augmente chaque année depuis 1996 et serait aujourd’hui de 856 millions. La hausse actuelle du prix des denrées agricoles provoque des émeutes de la faim dans les pays du Sud qui mettent en lumière ce défi alimentaire mondial. Cette hausse nous interroge donc sur les agricultures à promouvoir pour répondre à ce défi : en effet les ¾ des victimes de la faim sont des agriculteurs ne parvenant à vivre de leur travail et de nombreux pays dépendent des importations pour nourrir la population.
A l’heure du bilan de santé de la Politique Agricole Commune (PAC) et à un mois de la Présidence Française de l’Union européenne, le gouvernement français entend défendre le principe d’une PAC « contribuant aux grands équilibres alimentaires mondiaux ». Si la PAC a pu constituer un modèle de politique agricole permettant à l’Europe d’atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, elle continue d’avoir des effets négatifs sur les agricultures du Sud dans un contexte de libéralisation du commerce agricole mondial. La réforme de la PAC prévue pour 2013 devra donc prendre en compte le développement des agricultures du Sud : pour répondre aux émeutes de la faim, la FAO fixe en effet comme priorité de « stimuler rapidement la production alimentaire dans les pays touchés ».