16/06/2006
Chronique "Histoire de...", juin 2006
Nature du document: Chroniques
Mots-clés: Agroécologie , Elevage , Plantes , Santé , Sol

Histoire du... Trèfle en quatre atouts !

Trifolium : autrement dit, le trèfle à trois feuilles, est très répandu dans nos prés, nos chemins ou nos jardins. Il se décline en une quantité de variétés et se retrouve sous pratiquement tous types de climats. Mais l’intérêt de cette plante ne se limite pas à la beauté des paysages... Riche en protéine, il nourrit le bétail. Fixateur d’azote, il régénère les sols. Plante médicinale, il calme les bronchites et apaise la bile. Toujours en mouvement, il prédit le mauvais temps...

Premier atout pour le trèfle, plante légumineuse à fleurs de type fabacées : il est riche en protéine. Il est donc souvent utilisé dans la composition de l’alimentation des ruminants.

Qu’il soit appelé blanc, rouge, violet, des prés, commun... le trèfle est aussi un très bon fixateur d’azote, et contribue par conséquent à l’amélioration du sol. Les météorologues amateurs peuvent également troquer leur grenouille contre un carré de trèfle ! Une observation a démontré que, lorsque les feuilles se redressent, le mauvais temps arrive ; et que si la plante se replie sur elle-même, il y a menace de tempête.

Sur les 12 000 variétés répertoriées, seul le trèfle rouge est non seulement cultivé pour l’alimentation du bétail mais aussi exploité pour ses vertus médicinales. Grâce à ses propriétés, cette plante agit à la fois sur la circulation du sang, la sécrétion de la bile, calme les bronchites, intervient dans les traitements de l’eczéma et du psoriasis. Des études scientifiques récentes tendraient même à prouver que le trèfle rouge, qui a une activité de type oestrogénique, serait susceptible d’être utilisé afin de palier certains inconvénients de la ménopause. Il pourrait notamment faire augmenter le taux du bon cholestérol et ralentirait sensiblement la perte de la masse osseuse chez la femme.

De l’évocation de cette plante à l’Irlande, il n’y a qu’un pas. Saint Patrick, un des saints patrons de ce pays, se serait servi du trèfle, qui poussait en abondance sur cette île, pour présenter le mystère de la Trinité à ceux qu’il entendait évangéliser. C’est ainsi qu’il en devint tout naturellement le symbole et que le 17 mars, il est, entre autre, de tradition d’offrir du trèfle. Mais à combien de feuilles ?

Amusez-vous à l’effeuiller, ce trèfle : trois fois, c’est banal - quatre fois, cela relève déjà de l’exploit ! mais si vous en trouvez un, sachez que la première feuille est pour l’espoir, la seconde pour la foi, la troisième pour l’amour et la quatrième, bien sûr, pour la chance. Certains disent même que l’on pourrait effeuiller le trèfle jusqu’à sept fois... trèfle de plaisanterie... ira le chercher qui voudra !

Chronique Histoire de..., par Christine Barbace, Inra, juin 2006.

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Par Christine Barbace, Inra

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