04/06/2008
Morceaux choisis des actes de la 10ème Université d’été de l’Innovation rurale. Marciac. 4 et 5 août 2004

« Au XXIe siècle, l’agriculture réapparaît comme la clé des équilibres du monde »

M. Mazoyer. copyright P. Assalit

Dans le cadre de la 10ème Université d’Eté de l’Innovation Rurale de Marciac intitulée « Dans le champ des agricultures du monde, quel destin pour les agricultures d’ici ? », co-organisée par la Mission Agrobiosciences et la Communauté de Commune Bastides et Vallons du Gers,la conférence de Marcel Mazoyer, économiste, ingénieur agronome et des Eaux et Forêts, professeur titulaire de la chaire d’agriculture comparée et développement agricole de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon.
Trois milliards de paysans, deux milliards d’humains souffrant
de carences alimentaires dans le monde, et moi, et
moi, et moi... Non, nous ne pouvons plus nous aveugler
en nous reposant sur les vertus de la pensée libérale, ou
nous réfugiant dans le salut d’une aide alimentaire somme
toute rachitique, toutes deux incapables de boucher le
manque-à-manger d’une partie croissante de la population,
en majeure partie des agriculteurs. Contre la machine à
fabriquer l’exode rural-, à affamer les paysans et à renforcer
les grands déséquilibres du monde, l’économiste Marcel
Mazoyer appelle à une mobilisation générale sous la bannière
d’une véritable solidarité.
Marcel Mazyer est l’auteur notamment, avec Laurence Roudart, d’une « Histoire des agricultures du monde, du néolithique à la crise contemporaine », parue au Seuil en 1997.

Au XXIème siècle, l’agriculture réapparaît comme la clé des équilibres du monde
La conférence de Marcel Mazoyer

« Dans les discours que nous entendons sur la faim dans le
monde, il existe souvent bien des contresens
.

D’abord, il ne
faut pas confondre malnutrition avec famine. Ensuite, il ne
faut pas mélanger les causes et les effets. Qui a faim ? Les
gens qui ont moins de 2 $ par jour et qui connaissent des
malnutritions par micronutriments ? Ceux qui ont moins de
1 $ pour vivre ? Ceux qui ont encore moins et se sous-alimentent ?
Michel Griffon l’a dit : près de 75 % d’entre eux
sont des paysans. Les 25 % restants sont dans les camps
de réfugiés ou dans les bidonvilles. Pour la plupart, ce sont
des anciens paysans, condamnés à l’exode par la pauvreté
et par la faim. Et comme il y a 50 millions de personnes
"exodées" des campagnes chaque année, et que ces
chiffres ne diminuent guère ces dernières années, ainsi
que l’indique la FAO, cela signifie que nous "fabriquons",
tous les ans, 40 ou 50 millions de nouveaux pauvres dans
les campagnes. La faim n’est pas un héritage du passé, elle
n’est pas le produit de l’insuffisance des aides alimentaires.
Elle est le résultat d’une machine à fabriquer de la pauvreté
principalement chez les paysans. Il faut le savoir.
Quand on connaît l’économie mondiale, est-ce si étonnant,
au fond, que ce soit les paysans qui sont les plus
pauvres et qui ont faim ? Pas du tout ! Dans la plupart des
pays, le revenu moyen des agriculteurs n’atteint que le tiers
ou la moitié du revenu moyen des urbains. Il est inférieur
au salaire des travailleurs dits non qualifiés. Pour en discerner
les raisons, il convient d’analyser, de manière très
structurelle, les agricultures du monde classées par grandes
catégories. Les paysans composent presque la moitié de la
population mondiale. Ils sont trois milliards de personnes à
en vivre - femmes, enfants et vieillards compris - et
1300 millions à y travailler. Pour ces 1 300 millions d’actifs
agricoles, il y a 28 millions seulement de tracteurs, soit
2,1 % des effectifs... De même, nous dénombrons 250 millions
d’animaux de travail, soit 20 % du nombre des actifs
agricoles. Ce qui signifie qu’un milliard de paysans travaille
uniquement avec des houes, des bêches ou des machettes.
À la main au sens strict. Pire, la moitié d’entre eux n’a
même pas pu acheter les semences sélectionnées à hauts
rendements, issue de la Révolution Verte, ni les engrais et
les pesticides. Vous les avez là, vos 800 millions d’humains
qui souffrent de la faim, ce n’est pas la peine de chercher
plus loin. La plupart travaille au maximum sur un hectare,
avec un rendement de dix quintaux d’équivalents céréales.
Et ils n’ont qu’une vache qui donne moins de 1000 litres
une fois qu’elle a nourri son veau. Dix quintaux par travailleur
et par an avec lesquels il faut nourrir la famille.
D’autres ont un quart, un dixième d’hectare, voire rien du
tout, comme les paysans Sans-Terre brésiliens.

Le prix international ne reflète pas le marché mondial.

Quel est le prix de revient de dix quintaux de céréales d’un paysan
qui travaille à la main, sans produits chimiques ?
Admettons qu’il gagne un dollar par jour, ce qui fait 365 dollars
par an. 365 divisés par 10 quintaux, cela fait 36,50 $
le quintal. Là où le prix international est 7 à 8 dollars le quintal !
Les Brésiliens, les Ukrainiens, les Argentins peuvent
produire et exporter leur production à ce prix-là. Les Américains
pourraient produire et exporter à 12 $ le quintal. Les
Européens à 15 ou 16 $. Donc l’échelle du prix de revient
des matières agricoles va de 7 $ le quintal à 36 $. Quant
au marché international des céréales, il ne représente que
15% du marché mondial. Il faut donc cesser de croire ou
de faire croire que le marché international, c’est toute la production
et toute la consommation mondiale. Ce n’est que
la partie de la production mondiale qui est commercialisée
et qui passe les frontières.
7 dollars d’un côté, 36 dollars à l’autre bout : cela fait 10 à
12 dollars de moyenne. Le prix international n’est donc pas
un prix de marché global, mais le prix du marché d’une
petite fraction des pays : ceux qui ont vécu la Révolution
Agricole, qui ont les meilleurs équipements, les meilleures
surfaces, les meilleurs rendements et les plus bas salaires
du monde. Autant d’avantages comparatifs qui ne reposent
pas forcément sur des atouts naturels, telle qu’une fertilité
exceptionnelle des sols, même pour l’Amazonie ou
l’Argentine, d’autant que cette fertilité ne durera pas très
longtemps. Les avantages comparatifs fondamentaux, à
niveau d’équipement et de productivité égal, ce sont les bas
salaires, auxquels s’ajoute la sous-évaluation compétitive
des monnaies qui permet d’exporter à des prix encore
moindres grâce aux taux de change. Dans ce cadre, penser qu’on va réguler la production en Afrique - 10 quintaux
par travailleur et par an - et la production en Europe -
10000 quintaux par travailleur et par an mais des salaires
de 100.00000 à 200000 francs par an charges comprises - cela n’a pas de sens ! Imposer dans tous les pays
les prix internationaux est une absurdité du point de vue
des théories libérales. Celles-ci défendent l’idée que chaque
région du monde doit connaître des prix de vente proportionnés
au prix de revient. Impossible quand le marché
international est gouverné par moins de 15 % des compétiteurs,
dont les Européens qui, pour compenser leur prix
de revient plus élevé, alignent les productions sur le prix
international et donnent en contrepartie des aides compensatoires
qui permettent de vendre en dessous du prix
de revient. Toute aide est un dumping, qu’on le veuille ou
non, dès lors qu’on se positionne comme exportateur. Ce
qui n’est pas le cas dès lors qu’il n’est question que d’autosuffisance
alimentaire : tout le monde a le droit d’assurer
sa propre sécurité alimentaire par ses propres moyens,
en totalité ou en partie.
Les Suisses ont ainsi choisi d’approvisionner
2/3 de leurs besoins alimentaires par la production
nationale, protégée par des barrières douanières
et tarifaires. Même stratégie au Japon ou en Norvège, à un
degré moindre. La France a pratiqué cette politique pendant
cent ans et l’Union Européenne a fait de même jusqu’à
la fin des années 80. Il faut donc bien comprendre qu’il
n’y aura jamais de sécurité alimentaire en Afrique s’ils doivent
s’aligner, en matière de céréales, de viandes ou de lait,
sur le prix international... Soit environ 10 € pour les
céréales, 0,10€pour le lait, 1 $ par kilo de carcasse pour
les viandes rouges, et 0,50 $ par kilo de carcasse pour les
viandes blanches... Même les Américains ne peuvent pas
produire à ces prix-là ! Pourtant, les gains de productivité
réalisés en Europe, aux Etats-Unis et, ultérieurement dans
les pays de la Révolution Verte, sont absolument énormes.
L’écart de productivité entre la culture manuelle et la culture
à traction animale la mieux équipée, était au début du
siècle de 1 à 5. Du temps de Ricardo et des théories des
avantages comparatifs, les écarts de productivité allaient de
1 à 3. Sauf qu’aujourd’hui, l’écart de productivité entre la
culture manuelle et la culture la plus productive du monde,
est de l’ordre de 1 à 1000. Soit 10 quintaux face à 10000
quintaux, voire 20000 ou 30000 quintaux, pour un seul
homme.

Le marché ne répond pas aux besoins mais aux demandes
solvables


Autre point à souligner : depuis les empereurs
de Chine jusqu’à E. Pisani en passant par le règne de Victoria,
l’histoire a toujours montré que le marché n’a jamais
pu assurer la sécurité alimentaire
d’un peuple, où qu’il soit
dans le monde. Le marché est une machine formidable,
mais il n’équilibre nullement la production en fonction des
besoins : il équilibre la production en fonction de la
demande solvable... Si vous vendez des Mercedes ou
des chapeaux à plumes, sont-ce de vrais besoins ? Non,
puisqu’on s’en passait pour vivre. Cela dit, il ne me choque
pas que la production de Mercedes soit en équilibre avec
le pouvoir d’achat de certains. Cela m’est égal. En revanche,
cela ne m’est pas égal pour la production agricole et alimentaire.
Tous les habitants de la planète ont-ils une
demande solvable leur permettant d’accéder à la nourriture ?
À 2 $ par jour, non. Trois milliards de personnes ne
peuvent donc pas acheter à la hauteur des besoins alimentaires
minimums. À 1 $ par jour, encore moins. Ce qui
est le cas d’un milliard de personnes, qui subissent la
sous-alimentation et la faim. Vous voyez donc bien que le
marché est impuissant à régler ce problème, sauf si vous
doublez ou triplez le revenu disponible de 3 milliards de
gens qui ont moins de 2 $, Il faut choisir.
Et il est absolument faux de prôner qu’avec l’aide alimentaire
et des démarches solidaires, le marché y parviendra
un jour. Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur
les chiffres et de savoir faire une règle de trois. Pour combler
le "manque-à-manger", pour qu’un milliard de gens
cessent de souffrir de carences alimentaires et pour que
840 millions d’habitants cessent d’avoir faim, il faudrait
augmenter de 30 % le volume de production alimentaire
existant. Et savez-vous ce que représente actuellement
l’aide alimentaire ? Moins de 1 % ! Et on ne peut ni rêver
que cette aide soit multipliée par trente, ni imaginer que les
exportateurs aient la capacité de faire face à ce besoin
immédiat, faute de pouvoir d’achat. D’autant que si vous
projetez cette situation à 50 ans, il faut multiplier la production
par deux pour satisfaire les besoins. Certes, cette
production mondiale a été multipliée par 2,6 entre 1950
et 2000. Sauf qu’il faudrait encore augmenter cette production
du double... Et puis, doit-on se contenter de supprimer
les carences et la faim ? 1,5 milliard de personnes
mangent à peu près la moitié de ce que l’on produit. Et
4,5 milliards mangent l’autre moitié. Pour transférer 30%
des productions alimentaires des uns vers les autres, il
faudrait que les habitants de pays développés mangent en
moyenne deux fois moins, alors que dans leur grande
majorité, ils ne sont pas suralimentés. En fait, le véritable
objectif devrait consister à nourrir de la même manière les
4,5 milliards d’autres personnes. Pour cela, il ne suffit pas
de doubler la production : il faut la quadrupler...

Personne n’a rien à gagner

Tant que le marché international
gouvernera les prix dans les pays, prix qui sont la première
pierre d’une politique agricole et alimentaire, il n’y
aura pas de sécurité alimentaire possible à l’échelle mondiale,
ni de développement possible. N’oublions pas qu’en
1950, le prix du quintal de blé faisait quatre ou cinq fois
celui d’aujourd’hui : nous nous sommes développés avec
des prix agricoles qui étaient élevés. Et on voudrait actuellement
que des gens qui travaillent à la main se développent
avec les prix bas qu’on leur impose ?
Il y a une
montagne de méconnaissances de la réalité, une montagne
de non-compréhension des pratiques paysannes du
monde, y compris de la part d’économistes qui conseillent
nos gouvernants. Où cela nous mène-t-il ? Comment peut-on
doubler ou tripler la production mondiale ? Pas par le
marché. Pas par l’aide alimentaire non plus, d’autant
qu’elle abaisse encore les revenus des pauvres. Quand
vous faites baisser les prix agricoles en Asie, en Afrique et
en Amérique Latine, vous faites baisser le revenu des
paysans pauvres. Et en baissant le revenu du quintal qu’ils
vendent, vous les obligez à vendre non pas 10 % de leur
production mais 20 % à 50%, ce qui réduit leur part
d’autoconsommation. Or s’il ont vendu un quintal
50 francs, il leur en coûtera 150 francs pour le racheter.
Taux d’intérêt : 200 %. C’est la machine à faire mourir les
gens. À déstabiliser une bonne moitié des paysans dans
les quelques décennies qui viennent. Donc à déstabiliser
socialement le monde. Et c’est aussi une machine à fabriquer
des conflits récurrents, partout. La sécurité alimentaire
mondiale passe par la possibilité, pour les pays, de
produire tout ce qu’ils peuvent avec leurs ressources. Il est
faux de dire qu’il y a trop d’habitants sur la planète. Il est
faux aussi de dire qu’il n’y a pas assez de terres. Les terres
exploitables durablement sont largement suffisantes pour
doubler la production. Et tous ces paysans qui n’ont jamais
eu l’ombre d’un moyen de production efficace représentent
une capacité de production énorme.
La solidarité
Nord/Sud, qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il faut se battre
pour qu’on arrête d’imposer aux pays agricoles pauvres,
à dépendance alimentaire croissante, des prix qui sont
insupportables pour les paysans. Qu’il faut qu’ils puissent
pratiquer chez eux des politiques de solidarité alimentaire,
alors que leurs gouvernants, sous les influences
diverses de la Banque Mondiale ou des "économistes de
service" les poussent au libre-échange. Cela marginalise
les pays les plus pauvres. Et cela favorise l’émergence de
plate-formes d’investissement dans d’autres pays, comme
la Chine, où le capital financier se délocalise en masse, sur
la base de la misère et des bas salaires.
Enfin, il y a la solidarité producteur/consommateur, localement.
Car si les consommateurs croient qu’ils gagnent
à la baisse des prix agricoles, ils se trompent ! Prenez les
courbes de l’INSEE : en 40 ans, l’indice 100 pour les produits
alimentaires est passé à 50. Mais l’indice 100 pour
les matières premières agricoles est passé, lui, à 30. Ce
qui signifie clairement que la baisse des prix des matières
premières ne profite pas au consommateur. Elle se transforme
en valeur ajoutée structurelle entre la production et
la transformation. Alors vous me direz : « Tant mieux pour
eux ». Sauf si cela fait mourir des paysans, si cela contredit
la sécurité alimentaire globale, si c’est la machine à fabriquer
un chômage mondial qui est déjà de l’ordre de 30 %,
et si cela génère un monde ingouvernable ! S’il y a solidarité
entre le producteur et le consommateur, il faut que ce dernier
comprenne qu’il n’a rien à gagner à ce jeu de massacre.
Que le travailleur n’a rien à gagner à l’élargissement
du chômage, ni ici, ni ailleurs.

Doubler les prix d’achat.

Au XXIe siècle, après cent ans
d’aveuglement relatif, l’agriculture réapparaît comme la
clé des équilibres écologiques, des équilibres de l’emploi,
des équilibres de l’alimentation. Il faut tirer les leçons des
deux grandes erreurs : celle de croire à la solution du libre échange.
Celle d’ouvrir les marchés à des capitaux financiers
qui se délocalisent dans les pays où les paysans ont
été privés de la terre. Ces capitaux qui, dans les anciens
pays coloniaux de l’Amérique Latine ou en Afrique du Sud,
"irriguent" des domaines de 10000 à 50000 hectares,
sur la base de l’expropriation paysanne et de la misère
des ouvriers. Ce que le Brésil exporte en volumes représente
exactement ce qu’il manque pour nourrir ses
pauvres... Même chose en Ukraine. Il n’y a aucune raison
de céder à ces phénomènes. Si nous sommes vraiment
solidaires, les syndicats de paysans ici doivent être solidaires
des paysans sans-terre. Il faut prôner la réforme
agraire là où elle est nécessaire. L’agriculture américaine
et l’agriculture européenne sont dangereuses pour les pays
du Sud
, s’ils ne s’en protègent pas. Mais l’agriculture délocalisée
à bas salaires est encore plus dangereuse ! Sans
oublier que la sous-alimentation là-bas fabrique les excédents
ici. Il faut les aider institutionnellement. Qu’est-ce
que l’Europe pourrait faire ? L’Union Européenne pourrait
aider l’Afrique de l’Ouest à mener une politique agricole de
protection des productions vivrières. Et comme elle ne
pourra pas quadrupler assez rapidement sa production
pour faire face à ses besoins, je propose donc que nous
leur fassions cadeau de nos excédents. Á condition évidemment
qu’ils ne les revendent pas chez eux à bas prix,
ce qui tuerait l’agriculture africaine. À condition aussi que
le budget de ces pays s’enrichisse de la différence constituée
par les tarifs douaniers.
Deuxièmement, il est clair que si l’on augmente le prix du
mil et du sorgho, il va être difficile de continuer à produire
de l’arachide, du coton, du café et du cacao. Le paysan africain,
aujourd’hui, qui produit du mil, gagne moins de
1/2 $ par jour. S’il fait du café et du cacao, il gagne presque
le double, ce qui reste de toute façon insuffisant. L’Europe
devrait donc payer les produits d’exportation africains au
moins le double du prix actuel. Ce n’est jamais que le prix
de 1985 ! Ne disons pas que c’est impossible, comme me
l’a affirmé le Directeur de l’Agriculture de l’OCDE. Comment
ça, on ne peut pas ? Mais il le faut ! Les prix agricoles sont
tombés au plus bas à cause de la Révolution Agricole, de
la Révolution Verte et du commerce libéral à la fin du XIXe.
Ils reviendront au plus haut à la fin du xxie siècle qu’on le
veuille ou non, par la force ou par la négociation. Ils tripleront
ou quadrupleront tout simplement parce qu’il va y
avoir rupture de stock. Et ce sera dans les villes qu’on va
mourir de faim. Il n’y a pas d’autres solutions que de payer
les producteurs, partout, à un niveau qui correspond à
leur prix de revient ».

Lire la totalité des Actes de la 10ème Université d’Eté de l’Innovation Rurale de Marciac intitulée « Dans le champ des agricultures du monde, quel destin pour les agricultures d’ici ? »

Retrouver d’autres morceaux choisis de cette 10ème Université d’Eté de l’Innovation Rurale de Marciac intitulée "Dans le champ des agricultures du monde, quel destin pour les agricultures d’ici ?" :

Les notes et études de conjoncture sur l’instabilité des prix agricoles- sur le site du Ministère de l’agriculture

"L’agriculture à tout prix : de l’effervescence des marchés agricoles mondiaux, à l’urgence de repenser les politiques publiques"-. Edité par le groupe de réflexion européen "Groupe Saint-Germain".

Par Marcel Mazoyer, économiste, professeur titulaire de la chaire d’agriculture comparée et développement agricole de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon.

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